Mgr Jean-Michel Di Falco mis en cause au civil

C'est le combat d'une vie pour lui, « c'est usant », cela représente « 24 ans » de son existence. Il a mis 15 ans à rompre le silence et encore 10 pour saisir la justice. Il avait d'abord sollicité l'Église, mais se dit déçu de sa réponse : « Elle a dit qu'elle reconnaissait le problème dans l'intimité, mais publiquement, elle a dit qu'il n'y avait rien. Il y a effectivement quelque chose qui est terrible d'entendre qu'on vous donne raison et que publiquement, on vous désavoue », déplore Pierre-Jean.

France Info

Après avoir effectué de nombreuses démarches infructueuses au pénal, Pierre-Jean s'est tourné vers la justice civile en 2016 pour demander une indemnisation. Il réclame plus d'un million d'euros à Jean-Michel Di Falco, en se basant notamment sur les frais engendrés pour son suivi psychiatrique, les répercussions sur l'évolution de sa vie professionnelle, le coût des démarches judiciaires qu'il a entamées 🡵.

La décision du tribunal civil de Paris devrait être connue six à douze semaines après l'audience 🡵.

Les accusations contestées

L'avocat de Jean-Michel Di Falco, Me Olivier Baratelli, nous a fait parvenir le texte suivant. Nous avons choisi d'anonymiser le nom de famille de la victime : « Jean-Michel DI FALCO fût évêque auxiliaire de Paris sous le ministère de Monseigneur le Cardinal Jean-Marie Lustiger. Il avait auparavant exercé les fonctions de Porte-parole des évêques de France, ce qui lui a valu une forte exposition médiatique. Attisant des jalousies, cette exposition allait déchaîner un groupuscule contestataire au sein de l'église catholique de France, qui ne supportait visiblement pas l'idée que Mgr Jean-Michel DI FALCO puisse être appelé à de plus hautes charges au sein de l'église. C'est dans ce contexte qu'une abominable histoire fut inventée au sujet de Monseigneur Jean- Michel DI FALCO, en novembre 2001, avec le relais du journal GOLIAS. Pierre-Jean (…), alors âgé de 41 ans, prétendait qu'il aurait été victime d'agressions sexuelles de la part de Monseigneur Jean-Michel DI FALCO, lorsque celui-ci était directeur du petit Collège Saint-Thomas d'Aquin à Paris, entre 1972 et 1975. Monseigneur Jean-Michel DI FALCO a depuis lors toujours farouchement et constamment nié ces faits. Le 22 novembre 2001, Pierre-Jean déposait plainte 26 ans après les faits indument allégués, « malgré [sa] connaissance de la prescription des faits ». Face à l'invraisemblance des affirmations infondées et contestées de Pierre-Jean, la plainte pénale était classée sans suite le 21 mars 2002, tant en raison de la prescription des faits que de l'inanité des accusations portées. Monseigneur Jean-Michel DI FALCO n'entendait plus parler de ces ignobles accusations pendant 15 ans : puis le 26 septembre 2016, il recevait la délivrance d'une assignation civile. Aujourd'hui : la situation est inchangée. Monseigneur Jean-Michel DI FALCO est la victime expiatoire et ressassée des faits absolument faux. La cour est aujourd'hui saisi de l'appel du jugement du 18 mars 2018 qui a débouté Pierre-Jean de cette action, comme l'a aussi débouté la Cour d'appel de Paris en 2022. Des accusations fausses, même répétées en boucle n'ont jamais créée une vérité. La vraie vérité est simple : 53 ans plus tard, la justice est toujours saisie du même mensonge de Pierre-Jean. C'est ce que dira à nouveau la Justice. »

Radio France

Informations complémentaires