Les critiques de l'épiscopat de Mgr Dominique Rey

Le journal La Vie a publié cette semaine une enquête 🡵 sur l'épiscopat de Mgr Dominique Rey. L'article détaille un certain nombre de critiques, dont voici les principales.

La Fondation La Castille

La Fondation La Castille est l'exploitant des 160 hectares de vignes au milieu desquelles se niche le séminaire, et dont la vente de vin devait contribuer à financer la formation des séminaristes. Peu avisé, Mgr Rey place à sa tête Albert Jaen, qui met rapidement en difficulté le diocèse par des détournements de fonds. On découvrira plus tard que ce dernier avait d'ailleurs fait auparavant de la prison. Par la suite, la fondation sera confiée à Marc Fischer, un autre proche de Dominique Rey, qui décide de se positionner sur le vin haut de gamme. Ce sera un échec cuisant. La Castille est placée en redressement judiciaire en février 2024.

Les ordinations sacerdotales

Mgr Rey recrute et ordonne des séminaristes fragiles, dont certains sont ordonnées contre l'avis du conseil du séminaire… Ce qui a aujourd'hui des répercussions catastrophiques :

En janvier 2025, François Touvet annonçait que « 20 % des prêtres locaux présentent des difficultés psychologiques, judiciaires ou morales ». Selon nos informations, sur 248 prêtres incardinés dans le diocèse, 55 sont concernés : un peu moins de la moitié sont visés par une procédure canonique (droit de l'Église) ou judiciaire ; une vingtaine font l'objet de mesures conservatoires, ou sont en souffrance psychologique ou vocationnelle ; une quinzaine sont en négociation pour quitter le sacerdoce.

Par ailleurs, sur les 186 prêtres ordonnés pendant l'épiscopat de Dominique Rey, 91 ont changé de trajectoire : parmi eux, 43 sont allés dans un autre diocèse, 11 ont embrassé une vie conjugale, 6 sont en conflit avec l'institution, 3 sont en surmenage, un en dépression. Enfin, sur les 248 prêtres incardinés, 16 sont sans ministère et 76 vivent à l'extérieur du diocèse – certains ayant disparu sans laisser de traces.

La Vie

Un fonctionnement très guidé par l'émotionnel

Dominique Rey pouvait interdire officiellement à un clerc de confesser, suite à des accusations d'abus, puis annuler verbalement sa décision le lendemain. « Il ne sait pas dire non », soupire-t-on dans son entourage. « Il fait tout en parallèle et marche à l'émotionnel, sans subjectivité, accuse un prêtre varois. J'ai été témoin de rencontres secrètes de séminaristes à l'évêché, avec interdiction d'en parler au recteur. Il avait une relation affective privilégiée avec plusieurs d'entre eux. » Parmi les jeunes en quête de père aimantés par Dominique Rey, certains ont abusé de sa confiance.

La Vie

Manipulateur et manipulé

Pour le côté manipulateur, le journal revient sur le « pèlerinage à Rome pour les élus du Var ». Fin 2024, Mgr Rey accompagne une délégation de 150 personnes à une audience avec le pape François. La visite est présentée comme celle de « parlementaires français », comme l'indiquent le site du Vatican et plusieurs médias francophones. Or, la délégation ne comporte qu'un seul député (Stéphane Rambaud, RN) et des élus locaux, dont certains sont venus avec leurs parents. Il y avait également des réfugiés albanais, un pasteur évangélique, Ludovine de La Rochère,…

Pour la face manipulé, le journal revient sur le parcours du père Nicolas Buttet, ordonné prêtre par Dominique Rey – sans passer par le séminaire – et fondateur de la communauté Eucharistein.

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