Père Antoine Exelmans : les demandes de l'association marocaine « Touche pas à mon enfant »

Communiqué de l'Organisation « Touche pas à mon enfant » « Matkich waldi »
Concernant des agressions sexuelles sur des mineurs réfugiés au sein d'une institution religieuse à Casablanca

L'Organisation « Touche pas à mon enfant » « Matkich waldi » suit avec une profonde inquiétude les informations publiées par un média national concernant des agressions sexuelles commises sur des mineurs réfugiés dans un centre d'hébergement relevant d'une institution religieuse à Casablanca.

L'auteur présumé, un prêtre étranger du nom d'Antoine Exelmans, aurait quitté le territoire marocain immédiatement après l'ouverture d'une enquête judiciaire à son sujet.

L'Organisation exprime sa plus vive indignation face à ces actes criminels constituant une violation grave des droits de l'enfant, portant atteinte à la dignité de jeunes réfugiés qui avaient trouvé au Maroc un refuge sûr, mais qui se retrouvent aujourd'hui victimes d'exploitation et d'abus.

Elle condamne également le silence regrettable et les déclarations ambiguës de l'institution religieuse concernée, qui ont mis sur le même pied d'égalité le coupable et les victimes, au lieu d'assumer la responsabilité morale et juridique de la protection des enfants et de la dénonciation immédiate des faits.

Fidèle à sa mission de protection de l'enfance et de lutte contre l'impunité, l'Organisation « Touche pas à mon enfant » « Matkich waldi » demande :

  1. L'ouverture d'une enquête judiciaire complète et indépendante afin d'identifier toutes les personnes impliquées ou complices, que ce soit par action ou par omission.
  2. L'activation des procédures judiciaires internationales pour poursuivre le prêtre accusé ayant pris la fuite à l'étranger.
  3. La mise en place d'une prise en charge psychologique et sociale urgente au profit des victimes mineures.
  4. Le renforcement du contrôle régulier sur tous les centres d'accueil à vocation religieuse ou associative, afin de garantir le respect des normes de protection de l'enfance.

L'Organisation rappelle que les crimes sexuels contre les enfants ne se prescrivent pas, et que la protection des mineurs, en particulier ceux en situation de vulnérabilité, constitue une responsabilité collective partagée entre l'État, la société civile et les institutions religieuses.

Enfin, « Touche pas à mon enfant » « Matkich waldi » réaffirme son engagement à suivre ce dossier jusqu'à ce que justice soit rendue et les victimes réhabilitées, appelant toutes les parties à s'unir contre toute forme de violence ou d'exploitation visant l'enfance au Maroc.

Najat Anwar
Présidente de l'Organisation « Touche pas à mon enfant » « Matkich waldi »
Rabat, le 9 novembre 2025

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