L'avocat de trois victimes présumées dépose plainte avec constitution de partie civile

Jeudi 6 novembre 2025, face à un dossier qui « stagne », Me Joseph Mesa, l'avocat de trois autres victimes présumées - elles ne font pas partie du collectif -, a déposé plainte à Tarbes avec constitution de partie civile. Son objectif ? Forcer l'ouverture d'une information judiciaire, comme il l'a révélé à franceinfo et à l'AFP.

Les trois plaignants dénoncent, de la part de surveillants, des violences physiques pour les trois, ainsi que des agressions sexuelles et viols pour deux d'entre eux.

Certains faits ne seraient pas prescrits. Au printemps, ils avaient déjà déposé plainte, mais sans constitution de partie civile. En outre, les plaintes visent l'école en tant que personne morale et « l'actuel directeur pour des faits de complicité de délit par dissimulation », précise à nos confrères l'avocat que nous n'avons pas pu joindre.

Contactées par Ouest-France, le diocèse de Tarbes et Lourdes ainsi que la direction de Notre-Dame-de-Garaison n'ont pas réagi, pour l'heure. « Nous ne nions pas que, par le passé, à une époque où les punitions corporelles avaient cours dans les établissements scolaires […], la volonté de faire respecter la discipline ait pu conduire certains encadrants à y avoir recours », avait déclaré en mars un porte-parole de Notre-Dame-de-Garaison, précisant à l'AFP que ce type de punitions était désormais « totalement proscrit ». Également sollicité, le parquet de Tarbes ne nous a pas répondu ce vendredi 7 novembre.

C'était le Moyen Âge, la terreur. Il est impossible que l'institution n'ait jamais eu connaissance de ces violences, insiste Philippe Sarlat, qui dit avoir eu le tympan déchiré dans les années 1980. Au moindre prétexte, on nous faisait subir des punitions collectives horribles. On recevait des gifles, des coups de poing, de lacets… L'hiver, on nous faisait sortir en caleçon dans la cour, et il faisait froid tout là-haut !"

Ouest France

Informations complémentaires