Père Gilles Guerigen : la justice rend un non-lieu

L'enquête avait révélé plusieurs faits mais tous classés sans suite car prescrits, sauf cette « tentative de viol » , ainsi qualifiée par le parquet et le juge d'instruction au début de la procédure, ce qui avait permis la mise en examen du prêtre aussitôt contestée par ses avocats, M es Brazy et Ammoura, au motif qu'il n'y avait pas « tentative de viol ». La cour d'appel leur donnait raison, puis la Cour de cassation saisie sur pourvoi du parquet.

Selon le récit du plaignant, repris dans l'arrêt (avec noms anonymisés), les faits qui se déroulent dans les thermes naturistes d'Aix-la-Chapelle « ont débuté par des attouchements sous les douches et notamment à son entrejambe, à l'aide d'un glaçon, ce qui est confirmé par M.G. lors de son audition par les autorités cléricales. Le jeune homme, impressionné, a refusé les attouchements et déclare ensuite qu'il s'est rendu dans une piscine pour nager avec le prêtre ». Il relate que celui-ci « l'a attrapé par-derrière par les épaules, et a collé son sexe semble-t-il en érection contre ses fesses ». Il se dégageait, le prêtre n'insistait pas.

L'affaire s'inscrit « dans un contexte d'accusations multiples qui éclaire la personnalité » du prêtre, avait admis la Cour de cassation, mais « pour totalement inappropriés que soient les faits décrits, il n'apparaît pas que les éléments constitutifs d'une tentative de viol soient réunis, [le plaignant] apparaissant avoir échappé sans difficulté à ses avances insistantes et répétées ».

Ainsi privé de base légale, le contrôle judiciaire du prêtre avait été annulé, puis sa mise en examen. Le dernier clou dans le cercueil de la procédure ne pouvait être que ce non-lieu.

L'Union

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