Tout ou presque reste à faire en matière de pastorale des personnes victimes
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<< Semaine du 20 au 26 octobre 2025
Tout ou presque reste à faire en matière de pastorale des personnes victimes
Une tribune de Catherine Boulanger dans La Vie.
Tout ou presque reste à faire en matière de pastorale des personnes victimes. Il y a la pastorale des jeunes, des couples, il y a la pastorale des personnes malades… mais rien, ou si peu, pour celles et ceux dont la confiance a été trahie, dont la foi a souvent été anéantie, dont la vie a été brisée dans un contexte ecclésial.
Il y a un grand vide dans la pastorale de toutes celles et tous ceux qui ont été « empêchés d'être », pour reprendre les mots de Jean-Marc Sauvé. Et pourtant, ces frères et sœurs nous obligent plus que tout autres : ils portent dans leur chair le scandale d'une Église qui a failli, ils sont le visage même du Christ blessé.
La pastorale, dans sa vocation la plus profonde, est ce lien vivant entre l'intelligence de la foi et l'expérience des fidèles. Elle rend intelligible la mort et la résurrection de Jésus, vrai Dieu et vrai homme, pour le salut de tous, y compris pour celles et ceux que l'Église a meurtris. Elle est expérience incarnée d'une rencontre personnelle avec le Christ.
Une véritable pastorale des personnes victimes ne peut se concevoir sans elles. Elle exige écoute, construction commune, et un profond travail de conversion institutionnelle et spirituelle.