L'INIRR et la CRR en sursis ?
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<< Semaine du 13 au 19 octobre 2025 >>
L'INIRR et la CRR en sursis ?
La réponse apportée par la CEF au Canard enchaîné.
Selon la CEF, une « réflexion générale » est en cours quant à la « continuation de ces différentes instances installées dans l'urgence ».
Des collectifs de victimes d'abus sexuels dans l'Église soupçonnent la Confédération des évêques de France (CEF) de vouloir mettre un terme à l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et réparation (Inirr), créée en novembre 2021.L'Inirr est chargée d'indemniser les victimes de prêtres diocésains et de laïques en mission, alors que la Commission reconnaissance et réparation (CRR) prend en charge les victimes de congrégations et d'instituts religieux (« Le Canard », 24/4/24). Et elle coûte un bras à l'Église… Auprès du « Canard », la CEF dément cette « rumeur », tout en admettant qu'une « réflexion générale » est en cours quant à la « continuation de ces différentes instances installées dans l'urgence ». Le sujet sera d'ailleurs à l'ordre du jour de la prochaine assemblée plénière des évêques, en novembre. Les innombrables victimes n'ont plus qu'à prier « Notre Pèze »…
Informations complémentaires
Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr)
- https://www.inirr.fr/je-suis-proche-dune-personne-victime/
- https://www.inirr.fr
- https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/video-marie-derain-de-vaucresson-la-ciase-a-revele-une-situation-de-crise-et-linirr-a-ete-la-reponse-a-cette-crise-101657.php
- https://www.youtube.com/watch?v=qkJ53bqCMIs
- https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/cef/assemblees-plenieres/assemblee-eveques-france-novembre-2025/567124-votes-eveques-assemblee-pleniere-novembre-2025/
L'inirr accompagne les personnes victimes de violences sexuelles subies pendant leur minorité (18 ou 21 ans) au sein de l'Église catholique de la part d'un membre du clergé (prêtre ou diacre) ou d'un laïc en responsabilité dans un diocèse 🡵.
Site Internet : https://www.inirr.fr
Créée au lendemain de la remise ce rapport, l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr), partie de rien, est aujourd'hui constituée de 45 personnes dont quinze salariés. Pas moins de 1 732 personnes se sont adressées à elle en quatre ans. Plus de 1 200 ont été accompagnées, le collège a pris quelque 1 000 décisions qui relèvent d'une dimension financière et qui valident des dimensions restauratives. Comme son nom l'indique, cette instance a pour mission d'apporter reconnaissance et réparation. Ce n'est pas seulement une indemnisation.
C'est une réparation à deux volets : un volet financier, significatif car c'est un marqueur de reconnaissance ; un volet que l'on nomme justice restaurative qui a pour vocation de mobiliser le pouvoir d'agir des personnes victimes. Il y a enfin l'idée de faire bouger l'institution à l'origine des manquements qui ont permis l'avènement de ces violences sexuelles. La réparation vise les personnes victimes, et ceux qui sont à l'origine de cette violence.
— La Vie
Voir l'interview de Marie Derain de Vaucresson, présidente de l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) par Sophie Lebrun pour La Vie.
A l'issue de l'assemblé plénière de Lourdes de novembre 2025, les évêques ont acté le fonctionnement de l'Inirr « jusqu'à fin août 2026, en attendant de fixer les modalités d'évolution des dispositifs actuels » 🡵.
Instance Nationale Indépendante de Reconnaissance et Réparation (INIRR)
Par courrier : 41 boulevard du Montparnasse 75006 Paris
Par mail : secretariat@inirr.fr
Ou consultez le site de l'INIRR https://www.inirr.fr
CRR (Commission de reconnaissance et réparation)
La CRR a été créée pour reconnaître et réparer les personnes victimes de violences sexuelles présumées commises par des membres d'instituts religieux.*
La commission a vocation à accompagner dans sa démarche de reconnaissance et de réparation, toute personne victime de violences sexuelles commises par un religieux ou une religieuse, membre d'un institut de la CORREF (liste des membres de la CORREF) ou par un membre d'une association de fidèles et institution menant la vie commune et volontairement affiliée à la CRR - sans avoir à devenir membre de la CORREF - (liste des communautés adhérentes [disponible sur le site Internet de la CRR]). La CRR est compétente, quelle que soit la nationalité de la victime, pour tous les faits présumés commis sur le territoire national ou à l'étranger.
La personne qui saisit la CRR doit avoir été mineure ou majeure « en situation de vulnérabilité » au moment des faits, la notion de vulnérabilité étant entendue largement. Il s'agit le plus souvent de religieuses au noviciat ou cloîtrées ou d'un adulte abusé dans le cadre d'un accompagnement spirituel ou au séminaire.
La CRR prend en compte la parole de la victime pour apprécier la gravité des faits dénoncés ainsi que les conséquences des violences subies. La CRR n'a pas de pouvoir d'enquête. Face à l'impossibilité d'établir la preuve des faits, compte-tenu de l'ancienneté des faits subis par un enfant dans l'intimité et le secret, sans témoins ni preuves objectives, la justice restaurative s'en remet à la vraisemblance d'un récit de vie.
La CRR détermine en fonction de chaque personne, les modalités de réparation possibles, réparations financières et non financières.
* Une autre commission, l'Inirr, est compétente pour les abus commis non par des religieux mais par des prêtres diocésains.
Commission Reconnaissance et Réparation (CRR)
Par courrier : 28, rue Lhomond 75005 Paris
Par tél : 09 73 88 25 71 du lundi au vendredi de 9h
https://www.reconnaissancereparation.org/