Père Yves Grosjean : il reste en prison

La demande de remise en liberté du père Yves Grosjean, incarcéré pour agression sexuelle, a été rejetée mercredi 1er octobre. La Chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Dijon a par ailleurs demandé au Maroc, où le prêtre a exercé durant sept ans, de participer à l'enquête.

« Une commission rogatoire internationale a été lancée auprès des autorités marocaines », a indiqué le président de la Chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Dijon, Dominique Braul. Il n'a pas spécifié quels actes d'enquête la justice française demande au Maroc.

La Croix

Depuis son box, vêtu d'un pull gris, courbé, il a accepté de répondre aux questions des juges. Quatre plaintes sont pour l'instant déposées contre lui. L'homme d'église a reconnu une partie des faits, des agressions sexuelles uniquement. À cette audience, il a avoué qu’"il y a peut-être eu d'autres personnes concernées par mes mauvaises attitudes". « Vos mauvaises attitudes ? a embrayé le président. Il ne s'agit pas de mauvaises attitudes mais d'infractions pénales, d'agressions sexuelles. Et, contrairement aux personnes habituellement ici dans ce box, vous maîtrisez parfaitement ce vocabulaire. »

L'ancien prêtre de Sombernon a alors haussé les épaules. Les questions ont continué. Quand on lui a demandé s'il y avait d'autres victimes, hormis les quatre plaintes déposées ? « Ce n'est pas impossible. Mais je ne saurai pas dresser une liste et vous donner des noms. » À cette audience, seule la maman de Jean, le Côte-d'Orien âgé aujourd'hui de 27 ans, le premier à avoir porté plainte contre Yves Grosjean en octobre 2024, était présente. Pour Véronique, qui représente le collectif « La Parole accueillie », il était important qu'il reste en prison : « Cela permet aux victimes d'avoir une certaine sérénité, par rapport à leur libération de parole. Cela permet aussi de laisser venir la vérité au grand jour. »

ici Bourgogne

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