Mgr Gilles Reithinger : le TPCN sort de sa réserve

Le 5 septembre 2025, DNA publiait un article intitulé « Les « retours » du chanoine Hubert Schmitt et de l'évêque Gilles Reithinger provoquent des remous » 🡵. Il y était notamment écrit :

Autre come-back qui provoque des réactions contrastées : celui de l'évêque émérite Mgr Gilles Reithinger, visé par une enquête canonique, notamment pour ne pas avoir dénoncé une tentative de viol par l'ancien supérieur de son ordre, les Missions étrangères de Paris. Nommé entre-temps évêque de la Rochelle, l'agresseur présumé, Georges Colomb , a été mis en examen en novembre 2023. Mgr Reithinger, qui nie la version du plaignant, nous a assuré en avoir référé aux autorités ecclésiastiques.

DNA

Il y a quelques jours, un droit de réponse est publié par Mgr Reithinger qui conteste être visé par une enquête canonique.

Il est parfaitement inexact d'affirmer que je serais visé par une enquête canonique, puisque je n'ai jamais été dénoncé pour des faits de viol par l'ancien supérieur des Missions Étrangères de Paris. S'il était le cas, les juridictions de droit commun et canoniques n'auraient pas manqué de me notifier cette mise en cause et de prendre des mesures conservatoires à mon encontre.

DNA

Le 3 octobre 2025, le TPC sort de sa réserve et publie un communiqué 🡵. Le dossier a été jugé crédible par le TPCN et il a été transmis au Dicastère ad hoc. Mgr Reithinger semble donc être mis en cause canoniquement.

À ce sujet, il semble bon au Tribunal pénal canonique national d'apporter les précisions suivantes :

  1. S. Exc. Monseigneur Gilles REITHINGER a fait l'objet de plusieurs signalements auprès de notre tribunal.
  2. Conformément à l'article 16 des statuts du tribunal, le caractère crédible de ces signalements a été vérifié.
  3. Le Tribunal pénal canonique national a estimé que ces signalements devaient être communiqués auprès du Dicastère des évêques compétent en la matière et les a donc transmis par le biais de la Nonciature apostolique.
  4. Le dossier est actuellement en cours de traitement auprès de ce même Dicastère.

Tribunal Pénal Canonique National

Ce communiqué est d'autant plus inhabituel que le TPCN avait indiqué lors de l'ouverture des enquêtes canoniques concernant les MEP que « les membres du TPCN ne pourront répondre à la presse ni pendant l'enquête, ni une fois celle-ci terminée. » 🡵.

Droit de réponse de Mgr Reithinger

Droit de réponse de Monseigneur Gilles Reithinger, évêque auxiliaire émérite :

Dans un article paru le 5 septembre 2025, intitulé « retours controversés » du chanoine Hubert Schmitt et de Monseigneur REITHINGER, j'ai été nommément mis en cause et des accusations gravement diffamatoires ont été portées à mon encontre à la suite de contrevérités avancées dans cet article.

Il est parfaitement inexact d'affirmer que je serais visé par une enquête canonique, pour ne pas avoir dénoncé une tentative de viol par l'ancien supérieur des Missions Étrangères de Paris.

Si tel était le cas, les juridictions de droit commun et canoniques n'auraient pas manqué de me notifier cette mise en cause et de prendre des mesures conservatoires à mon encontre.

A ce jour, aucun procureur, ni juge et encore moins le tribunal pénal canonique national ou le Dicastère pour les Évêques ne m'ont reproché quoi que ce soit.

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je ne suis astreint à aucune restriction ou mesure conservatoire m'empêchant d'exercer mon ministère et, en particulier, de célébrer la Messe quotidiennement et en public.

De la même manière, vous prétendez que j'exerce une activité commerciale en contradiction avec la fonction cléricale, ce qui est encore inexact.

J'ai été régulièrement nommé en octobre 2021 en qualité de président de la FEDERATION de CHARITE CARITAS ALSACE après approbation en assemblée générale et j'exerce cette fonction sans interruption depuis quatre ans à titre bénévole.

Ensuite, il est prétendu que j'ai créé une micro-entreprise de formation en contradiction avec les règles de droit canonique, ce qui est encore totalement faux.

Ces activités ont été portées à la connaissance de Monseigneur DELANNOY et du Nonce Apostolique.

Enfin, on me reproche d'être bénéficiaire et détenteur de 46% du capital de la société de gestion FLORNOY FUND basée en Ile-de-France, insinuant que je serais mêlé « à la constitution et la gestion d'un portefeuille d'instruments financiers et de dépôt ».

Je tiens à préciser que ce n'est pas à titre personnel mais au titre des fonctions que j'exerçais au sein des Missions Étrangères de Paris et que le registre national des entreprises a depuis été mis à jour.

J'entends poursuivre les missions pastorales qui me sont confiées dans un esprit de service et de charité, et sans vaine polémique.

DNA

Communiqué du TPCN

Le 1er octobre 2025, S. Exc. Monseigneur Gilles REITHINGER, évêque auxiliaire émérite de Strasbourg publiait un droit de réponse dans les Dernières nouvelles d'Alsace suite à l'article publié dans ce journal le 5 septembre 2025.

Dans celui-ci, il écrit : « À ce jour, aucun procureur, ni juge et encore moins le tribunal pénal canonique national ou le dicastère pour les évêques ne m'ont reproché quoi que ce soit ».

À ce sujet, il semble bon au Tribunal pénal canonique national d'apporter les précisions suivantes :

  1. S. Exc. Monseigneur Gilles REITHINGER a fait l'objet de plusieurs signalements auprès de notre tribunal.
  2. Conformément à l'article 16 des statuts du tribunal, le caractère crédible de ces signalements a été vérifié.
  3. Le Tribunal pénal canonique national a estimé que ces signalements devaient être communiqués auprès du Dicastère des évêques compétent en la matière et les a donc transmis par le biais de la Nonciature apostolique.
  4. Le dossier est actuellement en cours de traitement auprès de ce même Dicastère.

Tribunal Pénal Canonique National

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