Saint-Stanislas de Nantes : la liste des personnes accusées s'allonge

Un des religieux professeurs en poste à Saint-Stanislas dans les années 1960-70 et qui y a commis des abus en confessions sur des élèves de primaire a ensuite été en poste dans plusieurs paroisses de Loire-Atlantique – il s'agit de l'abbé Moïse Bugeau. « D'après les témoignages reçus sur le groupe, il a fait au moins six victimes à saint Stanislas, dont deux sont aujourd'hui décédées. Il est plus que urgent que le diocèse de Nantes fasse un appel à témoignages dans ses anciennes paroisses de Vertou, Arthon, Frossay, la Roche Blanche et Mésanger ne serait ce que pour lever le doute et permettre aux éventuelles autres victimes de se faire connaître – il est fort probable qu'il ait continué ses abus en confession même après avoir quitté saint Stanislas », réagit encore le collectif.

Bien que le diocèse de Nantes se soit bien gardé de communiquer desquels établissements viennent les victimes, selon nos informations, dans les derniers témoignages reçus se trouvent des victimes de l'enseignement catholique à Vertou, Rezé, l'Externat des enfants nantais, ou encore l'école primaire Saint-Félix.

Ils s'ajoutent aux établissements où des abus ont déjà été signalés ou sont connus, comme le petit séminaire de Guérande (avant 1966), l'établissement des apprentis d'Auteuil à Angreviers (années 1970-80), ou encore l'école d'Issé tenue par les frères de saint Gabriel.

Le collectif des victimes de Saint-Stanislas réagit à ces nouveaux signalements : « ce n'est pas étonnant que la parole se libère dans d'autres établissements après saint Stanislas. Nous ne sommes probablement qu'au début du processus de libération de la parole et de manifestation de la vérité, si longtemps enfouie par les institutions.

Riposte Catholique

Une des victimes a témoigné dans la presse locale en marge d'un article sur Saint-Stanislas : « il nous faisait venir à son bureau pour corriger des exercices et en profitait pour glisser sa main sous nos jupes ». Elle publie un appel à témoignages dans un groupe Facebook et reçoit des dizaines de réponses, dont « au moins quatre élèves qui ont été victimes ». Dans les colonnes d'Ouest-France elle mentionne le directeur qui « s'était glissé dans son lit lors d'une classe de neige ».

Engagé dans la défense de l'enseignement catholique, notamment au sein du comité du 4 décembre 1982 et en 1984, P-H B. a été « poussé à la retraite en 1995 par le rectorat » et jamais jugé. Il est décédé depuis. « Nous sommes probablement plusieurs dizaines de victimes, tout le temps qu'il est resté en fonction ». Une des victimes aurait contacté récemment le diocèse de Nantes.

Les abus à Saint-Félix seraient la troisième (au moins) affaire d'abus avec plusieurs victimes dans un établissement de l'enseignement diocésain de Nantes, après celle de l'école d'Issé tenue par les frères de saint Gabriel et celle de Saint-Stanislas – 73 victimes à ce jour dont plusieurs décédées et trois suicides connus. Des signalements reçus dernièrement, soit par le diocèse, soit par le collectif des victimes de Saint-Stanislas sortent de l'oubli d'autres abus dans plusieurs autres établissements scolaires diocésains, dans Nantes et la Loire-Atlantique.

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