Père Dominique Spina : un article le dépeint comme particulièrement manipulateur

Un article de ici Béarn Bigorre / ici Pays Basque dépeint l'emprise du père Dominique Spina sur Sébastien et les procédés particulièrement abjects que le père aurait employé alors que sa victime se dégageait de son emprise.

L'article montre également une réaction inadmissible de la part de l'Église.

Sébastien a 17 ans, à peine, quand l'homme d'Église décuple les gestes criminels. Spina le surnomme « mon amour, mon trésor », l'enjoignant de l'appeler de même. En septembre 1994, Sébastien aurait pu intégrer le Séminaire, comme il le rêvait, mais son mentor le décrète encore trop jeune, à son goût. Obéissant, il va donc s'inscrire en fac d'histoire, en attendant que Dominique donne son feu vert. Déçu de ne pouvoir réaliser son rêve, Sébastien entre discrètement en contact avec une communauté religieuse, basée à Namur, en Belgique, laquelle accepte de l'accueillir en formation. Quand il apprend cette cachoterie, le père Spina explose de colère.

Le père supérieur de la congrégation belge est littéralement harcelé par Dominique Spina qui l'exhorte à refuser l'admission de Sébastien, au prix d'énormes critiques. Le curé palois accuse son ex-protégé d'être indigne de la vocation, d'entretenir une relation amoureuse avec une fille voire d'être porteur du SIDA. Des accusations mensongères. Mais pour le jeune palois, le message est clair. Où qu'il aille, le père Spina fera tout pour ruiner ses espoirs de devenir prêtre. Or Sébastien ne renonce pas. Il intègre le Séminaire de Bayonne, en septembre 1996, et pour deux années. Il tente, à plusieurs reprises, de se libérer de son lourd secret mais le père supérieur l'envoie promener.

Lorsqu'il révèle les viols et agressions sexuelles qu'il reproche à Dominique Spina, le chef du Séminaire ne paraît pas surpris outre mesure. Pire, le confesseur élude le problème en renvoyant Sébastien à son sort, le questionnant sur sa part de responsabilité dans ce qui lui est arrivé : Sébastien ne tourne peut-être pas rond. Mieux vaudrait qu'il consulte un psychiatre, conseille-t-il.

Avec pareil fardeau, le jeune palois n'est guère surpris d'apprendre, deux ans plus tard, que le conseil des pères le juge inapte de rester parmi eux. Fin d'un rêve. Pour avoir dénoncé les crimes sexuels commis par son accompagnateur spirituel, le séminariste palois est mis à la porte. Il reprend ses études d'histoire mais il ne renonce pas à son combat pour la vérité. Sébastien tente, en 2001, d'alerter le vicaire général par écrit. Aucune réponse. A l'évêché de Bayonne, il n'y a aucune affaire Spina.

ici Béarn Bigorre / ici Pays Basque

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