À Jonzac, le remplaçant du prêtre accusé d'abus sexuels est aussi soupçonné

À la paroisse de Jonzac, le père Anthony del Castillo a été congédié mi-juillet 🡵 après avoir eu des relations sexuelles avec une personne potentiellement « vulnérable ». A présent, c'est son remplaçant, le père Gustavo Domenech, qui est aussi accusé de « conduite sexuelle inappropriée » 🡵.

Cependant, contrairement au père Anthony del Castillo, rien n'indique que le père Gustavo Domenech a reconnu les faits qui lui sont reprochés.

Comme pour son prédécesseur, le blog hispanophone « Abusos IVE y SSVM » - spécialisé dans la dénonciation des abus au sein de l'Institut du Verbe incarné - a mis en lumière de graves accusations à l'égard de Gustavo Domenech, relayées jeudi 28 août par nos confrères de Charente Libre. « Lors d'une de ses premières missions aux États-Unis, il a dû retourner en Argentine suite à une liaison publique avec une paroissienne de ce pays. Plus tard, il a passé de nombreuses années à la paroisse San Maximiliano Kolbe (San Rafael), où il contactait souvent des paroissiennes sur Facebook et finissait par les inviter dans des chalets touristiques », peut-on notamment lire sur le blog

Comme pour Anthony Del Castillo, son successeur est accusé d'avoir choisi des « femmes vulnérables (avec de graves problèmes émotionnels, des maladies psychologiques, des familles absentes ou accueillies par les orphelinats) », apprend-on dans la suite de l'article.

Sud Ouest

A la suite des articles publiés dans la presse française, le diocèse de La Rochelle commente : « Pour l'instant, nous n'avons pas d'éléments prouvant que ces accusations sont vraies » 🡵.

Une affaire qui en rappelle une autre, cette fois-ci dans le diocèse de Cahors

Le père Anthony del Castillo (qui a reconnu les faits) est donc remplacé par le Père Gustavo Domenech (accusé, mais qui ne semble pas reconnaître les faits). Même si la situation n'est pas identique, cette affaire en rappelle une autre où un prêtre accusé a été remplacé par un prêtre qui avait fait l'objet d'une sanction canonique.

En 2015 et 2016, deux femmes (une majeure, une mineure) qui ne se connaissent pas dénoncent auprès de Mgr Laurent Camiade des violences sexuelles. Celle qui est majeure dénonce même des viols. Mgr Camiade ne fait rien. Il faudra attendre la médiatisation pour qu'il saisisse le TPCN afin « qu'il engage […] une enquête préliminaire canonique de la plainte devant la justice canonique » et qu'il « [décide] la mise en retrait du père Franz de Boer de l'exercice de son ministère paroissial actuel » 🡵.

Pour remplacer le père Franz de Boer, l'évêché choisit le Père Florent Millet… alors que ce dernier a fait l'objet d'une sanction canonique en 2022 🡵.

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