Nomination de l'Abbé Spina : à propos du parallèle avec saint Paul, lui aussi criminel et pardonné

Le passage du communiqué de Mgr de Kerimel

Dans l'Évangile, Jésus est allé très loin dans la réhabilitation des personnes pécheresses et coupables. Il a appelé à des postes de responsabilité des hommes comme Matthieu le collecteur d'impôt, Pierre le renégat, Paul le criminel, Marie-Madeleine la prostituée, et tant d'autres. Paul avait fait des victimes, peut-être aussi saint Matthieu dans un autre ordre. Cependant, Jésus a pardonné leurs péchés, ils ont changé de vie, et ils ont exercé, au nom du Christ, une autorité qui dure encore aujourd'hui. Cette logique évangélique va encore au-delà de la réinsertion, qui ne touche que la place dans le corps social : elle porte le nom de conversion, car elle change le cœur de l'homme.

Communiqué de Mgr de Kerimel, Diocèse de Toulouse

Les termes du débat

Le débat est bien posé par le commentaire suivant :

Je prends le risque de choquer pour être éclairci, et je ne le fais pas en MP pour que la discussion puisse servir à d'autres. Acceptez-vous d'échanger, vous et d'autres ?

Je suis perplexe. J'ai constamment sous les yeux l'exemple de saint Paul, objectivement criminel et colonne de l'Église. On ne les a jamais entendues, mais les familles de ses victimes chrétiennes ont probablement été scandalisées de l'entendre prêcher l'Évangile. Je suis perplexe, parce que ce qui semble être une évidence pour vous n'est pas une évidence pour moi. Peut-être que je dois travailler l'articulation justice-miséricorde, mais le risque de ne regarder la justice qu'avec des yeux d'homme me paraît grand.

J'ai trouvé le communiqué de Mgr de Kérimel plutôt équilibré, et votre réaction me dérange. Je suis prêt à être dérangé, parce que le Seigneur travaille parfois comme cela. Mais tout dérangement n'étant pas de Dieu, je voudrais comprendre.

J'ai conscience que je ne formule pas de question très claire. J'imagine qu'elle ressemblerait à ceci : pouvons-nous, en régime chrétien, tenir ensemble le service de la victime et le service du coupable repenti ? Et quid de l'exemple de saint Paul ?

@midshp sur Twitter

La réponse de Natalia Trouiller 🡵

Je vous réponds ici, c'est plus simple. Merci de votre invitation au dialogue.

https://twitter.com/midshp/status/1956739992950014288

Dans le cas de saint Paul il s'agit de meurtres politiques (ou religieux) : Paul tuait les chrétiens par haine de la foi.

De ce que l'on sait de lui, effectivement, ce fut un peu compliqué quand il est arrivé dans la communauté chrétienne. On ne peut pas dire qu'Ananie ait été super chaud pour aller le baptiser quand Dieu lui-même le lui ordonna (Actes 9,10-17).

Mais il a rapidement convaincu ses nouveaux frères. Comment ? En allant sitôt baptisé prêcher l'évangile au péril de sa vie. C'est à dire en empruntant à son tour la voie du martyre.

Paul, symboliquement, est passé par une forme d'emprisonnement (les trois jours de cécité, de jeûne et de désespoir de Actes 9,9) puis, transformé par la grâce, est devenu petit à petit l'une de ces personnes qu'il poursuivait autrefois. À l'image du Christ il est devenu victime.

Dans le cas qui nous occupe, nous avons affaire à un crime, la pédocriminalité, qui est à la fois un crime et une maladie. Le risque de récidive ne se mesure pas comme ça. Quand Mgr de Kerimel dit « j'ai discuté avec l'abbé Spina, c'est bon, je lui fais confiance », NON.

Y a-t-il eu une nouvelle expertise psy, montrant une évolution depuis celle du procès, catastrophique ? L'abbé Spina a-t-il demandé pardon à sa victime ? Non. A-t-il, comme saint Paul, donné une nouvelle orientation à sa vie ?

Sur ce dernier point, quelque chose m'interroge. Et depuis presque six semaines, franchement, ça me gêne.

Quand vraiment on se repent, c'est qu'on a compris toute l'horreur de son crime. Je rappelle qu'il s'agit de viols répétés sur un adolescent pendant une période de presque deux ans.

Et en général, on a tendance à être encore plus dur avec soi que les autres ne le sont. C'est le bon larron: il engueule le mauvais qui se moque du juste Jésus, il reconnaît sa faute, et à aucun moment il ne demande à Jésus de le délivrer de son supplice atroce et disproportionné.

D'ailleurs Jésus ne le fait pas.

Il lui promet en revanche la vie éternelle.

Dans le cas Spina, à aucun moment ce dernier n'a dit à son évêque : « stop, on arrête les frais, voici ma démission, n'en rajoutons pas, quoi qu'on pense de la réaction des victimes je ne veux plus causer de peine ».

Non.
Ça m'interroge.

Maintenant sur la réhabilitation.

Elle est nécessaire, et doit être bien sûr appuyée sur la réparation.

Or, aujourd'hui, de quelle réparation parle-ton ?

Il existe un fonds, le fonds SELAM, abondé par les diocèses pour indemniser les victimes de prêtres diocésains.

Pourquoi, alors que rien ne l'empêche canoniquement, ne demande-t-on pas aux prêtres agresseurs, à l'issue d'un bilan de compétences, et pourquoi pas d'une formation, d'aller travailler dans le monde, et de verser leur salaire au fonds SELAM ? Tout en gardant évidemment leur traitement diocésain pour vivre ET AUSSI justement parce qu'ils restent prêtres, de fait.

En fait, cette affaire pose une question qui est celle… du clericalisme.

On a le sentiment que pour Kérimel, la réhabilitation d'un prêtre passe par un retour à l'état antérieur

C'est impossible : même au Ciel, nous ne retournerons pas à l'état d'avant le péché originel, nous resterons marqués à l'exemple du Christ de nos blessures.

👉 Posons-nous la question : si un laïc en mission ecclésiale avait commis le même crime, Mgr lui rendrait-il son poste ? 👉 Autre question : si un candidat au séminaire se présentait avec ce casier judiciaire, l'accepterai-on ? Évidemment que non.

S'il n'a pas les aptitudes pour devenir prêtre, pourquoi accepter qu'il le redevienne ?

Vous me direz: oui mais Rome a statué, on est coincé.

Non.

Encore une fois on n'est pas obligé de garrotter ensemble prêtrise et ministère dans ces cas exceptionnels.

Ensuite.

Le cléricalisme, il est aussi dans la façon dont Mgr se préoccupe de la « mort sociale » de l'abbé. Permettez que je m'étrangle.

Sur ce qu'est réellement la mort sociale, je vous invite à lire ceci, écrit par une personne victime.

Vous verrez que ce n'est pas tout à fait du même ordre.

Et Kérimel connaît - elles lui écrivent sans qu'il réponde - bien des situations de ce genre.

Voici, par exemple, le texte d'une religieuse fichue à la porte de son couvent du jour au lendemain, au bout de 30 ans, sans aucune raison valable (et quand bien même…). La réalité pour des dizaines et des dizaines de femmes (en général) aujourd'hui, c'est cela.

« La meilleure comparaison qu'on m'a donnée : c'est comme sortir de prison. Tu n'as pas de statut social, pas de compte en banque, pas de vêtements, tes relations d'avant s'interrogent sur toi et tes actes, et ça doit pas être beau à voir ce qu'ils en pensent.

Une question te submerge tout de suite : quelle adresse donner aux administrations… Tu réalises que tu es SDF, tu ne sais même pas où tu vas vivre, tu habites temporairement chez untel ou untel. Tu ne sais pas où faire suivre ton courrier dans l'année.

Tu vas quitter l'habit sans tarder, tu ne peux plus porter l'habit d'une communauté qui pour toi est une secte. Mais tu n'as ni vêtements, ni argent, ni encore de compte en banque. Tu te dis que sur les paroisses, il doit bien y avoir des dons pour les SDF. Tu y vas.

Les vêtements sont tachés et puent. On t'en donne quelques-uns, tu ne chipotes pas. Elle te demande ta taille. Tu ne sais pas, tu n'as pas été dans un magasin depuis 30 ans, les vêtements au couvent n'avaient plus d'étiquettes, tu ne connais donc pas ta taille. Tu prends au pif.

Le jour où tu choisis de quitter l'habit, tu te souviens évidemment du jour où tu l'as reçu. Ce jour-là l'Église était en fête. Il y avait du monde, une messe et des petits fours. Mais aujourd'hui tu es seule. L'Église t'a oublié, abandonnée, rejetée. Personne à tes côtés.

Tu mets le tout bravement dans un sac poubelle, pour mettre à distance cette vie qui t'a abîmée. Tu n'as aucune idée de comment le renvoyer à ta communauté. L'Église n'a rien prévu pour ta sortie. Pas de pot de départ, le moment où on te remercie pour tout ce que tu as fait.

Tu sors en civil pour la première fois, avec l'impression d'être en tenue d'Eve. Des mois plus tard, c'est encore le cas.

A partir de maintenant, chaque rencontre donnera lieu à une lutte. Dans 99% des cas, les gens ne te reconnaissent pas. Il faudra dire : bonjour, c'est moi.

Tu lis dans leurs yeux, ils n'intègrent pas. Tu restes penaude, ou bien tu t'éloignes. Il faudra à chaque fois décider : expliquer ou fuir. Il y a ceux qui rigolent, la plupart qui font leurs commentaires, sur tout, tes formes, ta coupe de cheveux, tes fringues.

Ils ne peuvent s'empêcher d'interroger : mais pourquoi ? Tu ne sais pas s'il faut leur livrer la version courte, personne n'a envie de la vraie histoire. Alors il faut déjà les rassurer : ne t'inquiète pas, ça va. Et tu pars en courant, pleurer plus loin.

Tu changes de nom. Tu reprends ton nom civil, mais les gens ne connaissent pas ce prénom, ils t'ont souvent connue seulement comme sœur X. Tu ne sais donc même plus comment ils peuvent t'appeler.

Tu comprends que tu ne sais plus toi-même qui tu es.

Les deux noms vont cohabiter dans un joyeux bazar, les maladresses sont pléthores. Tu encaisses. Tu as l'impression que ton nom religieux devient un nom de scène, ou un nom d'artiste, un sketch.

Chaque matin, tu essayes tes habits plusieurs fois, tu ne sais pas ce qui est assorti avec quoi. Tu as oublié depuis tant d'années de regarder comment les gens s'habillent. Tu essayes comme tu peux. Tout prend du temps.

Tu n'as pas mis de pantalon depuis 30 ans, ni de chemises, ni de chaussures à lacets. Tu as l'impression d'être un enfant de 4 ans, aucun geste n'est naturel, c'est laborieux.

Quand les gens te regardent dans la rue, tu te dis qu'ils t'ont repérée à 10 km, qu'ils savent, c'est écrit en grosses lettres sur ton front. Tu te dis qu'il doit y avoir un truc qui cloche dans ta tenue, ta démarche. Tu sors le moins possible, tu ne sors pas en fait.

Tu attaques l'Everest des démarches administratives. Tu pars de zéro. Tu ouvres un compte en banque. Tu ne sais pas quoi mettre dessus pour l'activer. Tu comprends qu'il te faut un job, vraiment sans tarder, tu n'as pas un sou. Ta communauté t'a laissé 50€ en liquide.

Pour le job, il faut un CV. Tu pars de loin pour mettre ta drôle de vie sous forme d'expériences. 30 ans qu'on t'apprend à ne pas parler de toi. Alors la première lettre de motivation pour expliquer que tu as plein de qualités, elle n'est pas près de ressembler à quelque chose.

Tu prends un petit boulot. Tu signes un contrat de travail où tu ne saisis pas la moitié des termes : tu découvriras vite les raisons pour lesquelles tu n'aurais pas dû signer.

Tu fais une demande de logement social. Tu l'auras peut-être dans 10 ans, probablement jamais.

Tu tentes le RSA, après tout, pourquoi pas ? Tu sais que tu désobéis, ta supérieure t'a dit que tu n'y avais pas droit. N'empêche qu'il faut manger en attendant.

Tu tentes de t'inscrire à la CPAM, tu découvres la lenteur du système. Tu restes 6 mois sans justificatif de sécu.

Les mutuelles c'est pour plus tard. Alors tu attends pour aller chez le médecin. De toute façon, il faudra tout faire: trouver un médecin, un dentiste, un kiné. Tu n'étais remboursée qu'à l'hôpital dans ta communauté, alors ton corps a appris à ne pas être malade.

Mais maintenant qu'il sait qu'il peut être normal et donc malade, il va te faire visiter tous les spécialistes en un temps record. Il faut faire la révision générale et en détails. Tu as la trouille qu'il lâche, comme c'est le cas de certaines de tes autres sœurs sortantes.

Les autres rendez-vous, ce sont les gens dans l'Église qu'il faut rencontrer pour raconter. Ou les entretiens d'embauches, tous azimuts, puisque tu ne sais pas ce que tu veux faire comme job. Alors tu rencontres tout le monde.

Tu cherches en même temps un job, un logement, tu cherches toute ta vie en fait. Évidemment, tu ne trouves rien, puisque tu ne sais pas ce que tu veux. Tu enchaînes les rdv, les entretiens, les petits jobs, les astreintes de nuit, les boulots le WE.

Tu as essayé de garder un lien avec l'Église. Quand tu cherchais un logement, tu as fait le tour des couvents. Que des refus. Tu as tenté un logement contre service sur les paroisses, mais les curés ne prennent que des jeunes, étudiants. Tu es vieille et tu es une femme.

Tu n'as plus d'apostolat, de mission d'Église. Plus personne ne te demande plus de lui parler de Jésus. Personne ne sait que tu es sœur, ça ne se voit plus. Dans la rue, on te parle de tes enfants, dans la confession de ton mari. Plus rien ne colle au réel.

Tu as du mal à appeler les gens au téléphone, parce que tu n'as pas eu de téléphone dans la vie religieuse. Alors tu laisses les autres faire le premier pas. Sauf que maintenant, les autres oublient de t'appeler.

Tu ne sais pas où aller prendre l'air quelques jours. Chacun a sa famille, son cercle d'amis. Tes amies, ce sont les autres ex-sœurs, paumées, comme toi. Tu n'as pas appris à aller en vacances. Alors tu ne bouges pas de chez toi. Tu attends un avenir, que tu pressens bien gris.

Ta famille ? Elle ne t'a pas posée une question depuis 10 ans, ces questions qu'on pose au facteur ou à la caissière : comment ça va ? Elle n'est jamais venue te voir dans tes couvents. Elle tourne sur elle-même, sans intégrer que tu es au bord du gouffre.

Au bout d'un an, tu es sur les rotules, vidée, sans forces, parachutée dans un monde où la greffe n'a pas pris. Tu es une hybride, non adaptée. Trop de changements d'un coup, trop de démarches, trop de contacts, trop de bouteilles à la mer lancées, sans réponse.

Trop de gens qui veulent savoir ce que tu deviens, juste pour avoir des infos. D'autres te disent carrément quoi faire. Sauf que tu ne peux plus supporter qu'on t'impose une vie qui manque d'air. Mais tu as besoin d'aide, alors tu tries et ne garde que ceux qui aident.

Parce que finalement, rares sont ceux qui ont lu les gros rapports qui racontent les désastres dans l'Église. Rares sont ceux qui y croient. Rares sont ceux qui comprennent la souffrance passée. Très rares sont ceux qui trouvent les mots, le chemin pour te rejoindre.

Il y aura eu quelques rayons de soleil sur le chemin. On les compte sur les doigts de la main.

Une dame qui me croise dans la rue, nous échangeons quelques minutes. Elle m'hébergera plus de 15 jours chez elle. Merci.

Une responsable de recrutement qui veut connaître mon parcours de vie : au bout de quelques minutes, elle fond en larmes. Elle ne me trouvera pas de job, mais elle a eu le courage de pleurer avec moi, de pleurer sur ma situation. Merci.

Une amie, maman, qui me dit : vous n'avez rien à craindre à être sans habit religieux, vous êtes jolie. Merci.

Une maman qui me propose un pantalon pour me dépanner. J'explique que je n'arriverai pas à mettre ses jupettes et ses petits hauts décolletés. Elle me dit : si vous dites une parole supplémentaire, je vais fondre en larmes.

Un chef dans mon boulot qui ne se moque pas de moi, quand je lui dis que je ne sais pas faire ceci ou cela, lié à la vie dans le monde, mais qui m'apprend, patiemment et joyeusement.

Une dame, qui m'invite régulièrement au bar, qui m'apprend ce qu'est un Happy Hour, qui m'apprend à grignoter ce que je veux, quand je veux, qui a du temps au téléphone, trop de temps, du temps comme personne. »

Thread Twitter/X de Natalia Trouiller

👉 Là encore interrogeons-nous. Qu'est ce qui explique qu'un prêtre agresseur sera toujours mieux réintégré dans l'église qu'une personne victime ? Et si ce n'était qu'à Toulouse. Comme le soulignait @lacathodelhosto dans sa tribune à La Croix : « Comment accepter qu'un prêtre agresseur, même s'il a purgé sa peine, puisse être mieux traité qu'une victime ? »

Malgré le motu proprio Vos estis lux mundi du pape François, nous ne connaissons personne ayant bénéficié d'une aide financière pour ses frais psychologiques. Il n'existe pas de consultation spécialisée en psychotraumatisme, dédiée et financée par l'institution. Les personnes victimes sont laissées seules ; charge à elles de trouver des soignants compétents et disponibles, et de payer leur prise en charge. Les procédures canoniques restent opaques, laissant régulièrement la personne victime dans l'ignorance du processus, de ses conclusions et des éventuelles sanctions.

L'abbé Spina, lui, bénéficie de son traitement de prêtre, de ses cotisations sociales, d'un logement fourni par le diocèse.

Tous ceux qui essaient d'aider les victimes vous le diront : tous, nous connaissons de nombreux cas de personnes vivant de la charité privée ou publique.

C'est au point par exemple que l'INIRR a négocié avec l'État pour que les sommes versées par le fonds SELAM ne soient pas captées pour des remboursements auprès de la Banque de France.

Oui, être victime, ça coûte un pognon de dingue.

On y laisse souvent santé, famille, boulot.

Je crois en la rédemption, je crois en la réhabilitation.

J'ai un respect et une admiration infinis pour @JustSisterAnne qui me parle parfois de son vécu en prison.

Je crois également que la vraie rédemption n'est pas un coup de baguette magique.

Même chez saint Paul.

Il y a la conversion, puis la rédemption.

La rédemption est un processus qui dure souvent toute la vie.

On porte sa croix.

Caïn porte la marque sur son front après le meurtre d'Abel.

Cette marque le protège de la vengeance. Elle indique aussi qu'il a tué.

On n'efface pas un crime.

On dit au criminel : tu ne te réduis pas à ton crime. Malgré ce dernier, tu restes de la communauté humaine.

Mais on prend soin, aussi, d'abord ! de ceux qu'il a saccagés.

Et on prend des précautions pour éviter une récidive, dans l'intérêt de tous.

Et qu'on cesse de nous dire que la réhabilitation passe obligatoirement par un poste dans la curie diocésaine. Pitié !

C'est indécent.

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