Mgr Santier n'a jamais été jugé pour ses "strip confessions"

Dans un communiqué, Mouv'Enfants estime qu'elle a alerté suffisamment l'État et l'Église et que « rien ne bouge » selon Arnaud Gallais, le cofondateur de l'association qui précise : « Monsieur Santier demandait à des hommes de se mettre nu pour se confesser. Des strip confessions comme il a dit, faut déjà l'inventer. Il n'a jamais été jugé. Une fois de plus c'est un crachat au visage des victimes. Qu'en pensent les victimes ? On nous renvoie sans cesse aux calendes grecques en nous disant ‘c'est bon, c'est passé’. Mais non, nous, on ne laisse pas passer pour ces victimes qui gardent cette marque, elles, à vie. » L'association souhaite qu'une enquête soit ouverte pour trouver d'éventuelles autres victimes et qu'un procès ait lieu.

Michel Santier a reconnu les faits en 2019 et présenté sa démission à Rome. Il y a trois ans, l'Église annonçait l'avoir sanctionné pour voyeurisme en le poussant à la retraite à l'Abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte. Ce qui est très loin de satisfaire Arnaud Gallais, le cofondateur de Mouv'Enfants. « On lui offre une retraite dorée à cet homme-là, il est toujours évêque émérite dans un coin sympa à mon sens. C'est insupportable. »

Contacté, l'évêque du diocèse de Coutances-Avranches Monseigneur Cador affirme que Michel Santier est un simple résident de l'abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte et qu'il n'y fait pas de messes publiques. Par ailleurs, il précise qu'un procès canonique, donc de l'église, est en cours dans cette affaire. Contactée, l'abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte n'a pas répondu à nos sollicitations. Quant à l'association Mouv'Enfants, elle a écrit à l'Élysée sur le cas du Manchois et elle a rencontré la déléguée interministérielle d'aide aux victimes, mais cela n'a rien donné.

ici Cotentin

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