"Trop souvent, c'est aux victimes de faire les démarches pour enquêter sur leur agresseur"

Trop souvent, c'est aux victimes de faire les démarches pour enquêter sur leur agresseur. « Aller interroger les témoins, chercher des preuves : ce que j'ai fait pour mon cas, précise Georges-Emmanuel Hourant. Mais c'est difficile d'accéder aux archives, il faut vraiment insister. L'Église a peur de l'usage que l'on pourrait en faire. »

Lui fait un lien avec les scandales répétés dans l'enseignement catholique, dont le dernier exemple en date, celui de Bétharram. « Il faut toujours que ce soit les victimes qui se mobilisent. »

Au cours de la soirée, le collectif a officiellement demandé à Jacques Benoit-Gonnin, évêque de l'Oise, la création d'une commission d'enquête. « Il a bafouillé qu'il n'avait jamais entendu parler d'une telle initiative, détaille Georges-Emmanuel Hourant. On sentait qu'il se demandait un peu d'où sortait cette idée. Quand il est dans la liturgie, on le sent animé de l'intérieur, en dehors de ça…

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Contacté par Le Parisien, le diocèse de l'Oise confirme que la demande du collectif ne pourra pas voir le jour, sans évoquer d'aspect juridique. « L'Église Catholique dans l'Oise n'a ni les moyens humains ni les moyens financiers pour assurer une telle enquête, dont les objectifs souhaités sont déjà et peuvent encore être atteints par la Cellule accueil écoute du diocèse ou encore l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et réparation (Inirr) », détaillent les responsables tout en martelant le souhait de l'évêque que « la parole des victimes puisse être entendue ».

Le Parisien

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