Mgr Di Falco accusé d'avoir participé à une captation d'héritage

Un article de Libération 🡵 rapporte que Mgr Jean-Michel Di Falco est mis en cause dans la gestion d'un legs.

Blanche Laurens avait fait part de ses volontés dans deux testaments, en 2003 et 2005. Ceux-ci prévoyait un don de 150 000 euros à l'association diocésaine de Gap, sur une fortune estimée à 17 millions d'euros. Mais en 2012, un testament resté longtemps secret, et contesté aujourd'hui en justice, a rebattu les cartes. « Dicté » de manière suspecte sept mois avant le décès de Blanche Laurens, il désigne l'association diocésaine de Gap comme légataire universelle. Charge à cette dernière de remettre ensuite la moitié de son patrimoine à l'association diocésaine de Paris.

En 2024, Isabelle Laurens, qui aurait du initialement hériter de sa tante (à l'exception des 150 000 euros) dépose plainte pour abus de faiblesse, faux, usage de faux, vol et recel.

Une enquête préliminaire est ouverte par le parquet de Paris. Elle vise Mgr Di Falco ainsi que le trio de professionnels du droit – un avocat, un notaire et un secrétaire particulier – qui ont administré la fin de vie de Blanche Laurens, atteinte « d'une démence avec syndrome frontal » diagnostiquée dès avril 2010.

Pour ce qui est de Mgr Di Falco, ce legs a permis de financer des projets du diocèse de Gap-Embrun. L'évêque émérite avait-il connaissance de la provenance possiblement frauduleuse des fonds ? Absolument pas, si on en croît son communiqué. Au contraire, « l'ensemble de la gestion de ce legs s'est déroulé en transparence et dans le strict respect des obligations légales, fiscales et canoniques ».

La justice devra se prononcer prochainement sur cette affaire.

Communiqué
A PROPOS D'UN LEG ATTRIBUÉ AU DIOCÈSE DE GAP ET DE PARIS.
À la suite d'un article publié par Libération mettant en cause le diocèse de Gap et moi-même, alors évêque en fonction, au sujet d'un legs attribué au diocèse, je tiens à apporter les précisions suivantes.

j'ai été contacté, je crois en 2012, par un notaire, ou un avocat, je ne saurais l'affirmer avec certitude, m'informant que les diocèses de Paris et de Gap allaient bénéficier d'un legs important à partager. Ce legs, composé principalement d'immeubles et d'appartements situés à Paris, a été reçu sans que je n'aie jamais rencontré ou connu personnellement la bienfaitrice à l'origine de cette disposition.

Le partage entre les deux diocèses a été effectué conformément aux dispositions testamentaires. Le notaire qui a reçu le testament devrait pouvoir en témoigner. Les biens attribués au diocèse de Gap ont intégré son patrimoine immobilier, à l'exception de deux immeubles qui ont été cédés afin de financer la restauration du Centre diocésain Pape François à Gap. Tout ceci est parfaitement vérifiable si on veut bien s'en donner la peine.

L'ensemble de la gestion de ce legs s'est déroulé en transparence et dans le strict respect des obligations légales, fiscales et canoniques. Toutes les décisions ont été prises en lien étroit avec le Conseil diocésain pour les affaires économiques, seul organe compétent pour entériner ce type d'opérations. Ce conseil comprend notamment un avocat ainsi que l'économe diocésaine, en charge de la bonne gestion des affaires économiques du diocèse. Tous peuvent en témoigner.

Il convient de rappeler que, avant même l'annonce de ce legs, une Société Civile Immobilière (SCI) avait été constituée pour gérer les biens du sanctuaire de Notre-Dame du Laus, dans le cadre des besoins liés à ce lieu de pèlerinage majeur.

Ce legs a constitué pour le diocèse un acte de grande générosité, reçu et administré avec responsabilité, discernement et dans l'esprit de service de la mission de l'Église et sous le contrôle d'un commissaire aux comptes.

Compte LinkedIn de Jean-Michel Di Falco Léandri

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