Notre-Dame de Betharram : un réseau criminel organisé ?

Un nouveau témoignage montre qu'à Notre-Dame de Bétharram, les prédateurs sexuels collaboraient pour se « partager » les victimes. Un aspect sordide totalement passé sous silence, alors que chaque crime est encore envisagé comme uniquement le fait de son auteur.

Or, comme le faisait remarquer la Commission d'enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire : « Ce bilan terrible ne relève pas de « dérives individuelles » de prédateurs isolés ou d'un fonctionnement lié à une certaine « époque », évacuent les députés dans leur rapport, en recensant les facteurs qui ont permis à un tel climat de s'installer, puis de durer si longtemps, d'une période s'étalant de « l'après-guerre » jusque dans les « années 2000 ». » 🡵

Témoignage d'une victime de l'abbé Spina

L'abbé Spina n'arrive pas par hasard dans ma vie. Il arrive parce que le directeur de Bétharram, qui m'avait déjà agressé, me jette dans les bras d'un nouvel agresseur lorsqu'il comprend que mon projet de formation religieuse est sérieux. L'abbé Spina prend le relais dans ma formation, et dans ma souffrance.

[…]

Il m'a agressé sexuellement et m'a violé à plusieurs reprises, avec violence et sous contrainte.

Charlie Hebdo

Témoignage de Alain Esquerre

Les témoignages commencent dans les années cinquante, car avant, les victimes sont pour la plupart décédées. Depuis qu'on les reçoit, je m'aperçois que tous les pères directeurs ont été des agresseurs sexuels des enfants, avec toujours le même mode opératoire. Quand l'enfant est réceptif aux caresses, on va plus loin. Et religieux et laïcs s'échangeaient les bons plans.

France 3

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