Vers la fin de la Miviludes ?

Le départ précipité de Donatien Le Vaillant de la tête de la Miviludes, annoncé mercredi 2 juillet, rouvre une période d'instabilité pour la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. Une restructuration se prépare. En interne, certains redoutent une nouvelle fois sa disparition 🡵.

Au-delà de ce départ précipité, c'est bien une restructuration de cette mission ancienne et respectée qui se prépare. Ou plus exactement, une évolution du Comité interministériel de la prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), qui constitue depuis 2020 son autorité de tutelle au sein du ministère de l'intérieur.

« À ce stade, il est prévu qu'une future délégation interministérielle à la prévention de la délinquance et de la radicalisation succède au secrétariat général du CIPDR », indique le service de communication de François-Noël Buffet. Cette source ministérielle assure que « les effectifs de la Miviludes ne seront pas impactés par la future transformation du SG-CIPDR en délégation interministérielle ».

Mais la Miviludes, qui ne compte que seize salariés, ne pourrait-elle pas se voir privée, dans la manœuvre, d'une direction autonome ? Interrogé par l'hebdomadaire Charlie Hebdo, un fonctionnaire de l'institution affirme que « ça y est, c'est la fin, on le sait ». « Les missions de la Miviludes se poursuivent », assure-t-on a contrario au ministère, en évoquant la « préparation de l'adoption d'une loi renforçant le dispositif de lutte contre les dérives sectaires ».

La Croix