Le Kreisker : nouveaux témoignages de violences physiques et sexuelles

« Quand un gamin était viré de classe et qu'il devait aller chez le directeur, il recevait des baboren. C'était des volées, ce n'était plus des baffes. » Il parle aussi de « violences physiques quotidiennes. Il y avait des files d'attente devant le bureau du directeur pour aller prendre des baffes, c'était pour tout et n'importe quoi. Il nous a essentiellement enseigné la violence. »

Parmi les anciens élèves que la rédaction a contactés, tous mettent en cause un directeur en particulier. Mais d'autres enseignants frappaient également les élèves, selon ces derniers.

La violence ne se serait pas limitée pas au bureau du directeur, mais aussi aux salles de classe, ou dans la cour. « On entendait les coups d'une classe à l'autre. J'ai vu des gamins qui passaient par-dessus les tables à cause des coups. Les enfants venaient la peur au ventre à l'école. […] L'école aurait dû être fermée sur-le-champ, c'est une évidence. On était en danger »

[…]

En plus des violences physiques, d'anciens élèves évoquent également des violences sexuelles, et nomment de manière récurrente un abbé (3). Une pratique au sein du lycée consistait à ce que les élèves passent des oraux blancs dans les chambres des hommes foi. Ronan, 56 ans, était au Kreisker entre 1986-1988. Il se souvient de ces fameux oraux blancs, dans la chambre de l'abbé en question. « Une fois il a tenté une approche, en posant sa main sur mon genou. Moi j'avais du caractère, je suis parti. Une personne comme ça, ça s'appelle un prédateur. […] »

Ouest France

COLLECTIF DES VICTIMES DE ND du KREISKER ET STE URSULE - Communiqué de presse

Le 22 mai 2025 - St Pol de Léon - Finistère

Au cours des dernières décennies, à Saint Pol de Léon, des milliers d'enfants, filles et garçons, ont été confrontés dans leur innocence et leur vulnérabilité à des individus pervers et violents qui leur ont fait subir toutes sortes de violences confinant parfois à la barbarie.

A la suite des révélations diffusées dans la presse régionale, plusieurs anciens élèves et victimes des institutions Kreisker et Ste Ursule de Saint Pol de Léon se sont réunis en collectif afin de faire valoir les demandes légitimes qui sont les leurs, à savoir :

  • Reconnaissance de leur statut de victimes à la fois par les autorités diocésaines et la direction des établissements scolaires catholiques
  • Faire toute la lumière sur les évènements qui ont eu lieu dans ces deux établissements au cours des dernières décennies.
  • Identifier et demander au parquet de poursuivre les auteurs des faits établis sur la base des témoignages recueillis.
  • Faire cesser l'omerta
  • Obtenir l'imprescriptibilité des violences sur enfants
  • Obtenir réparation pour les souffrances et les dommages subis

Nous lançons un appel à toutes les anciennes et tous les anciens élèves de ces deux institutions à rejoindre notre collectif afin de témoigner et se faire reconnaitre.

Notre adresse mail est la suivante : victkresiskerursl29@gmail.com

Les animateurs du COLLECTIF DES VICTIMES DE ND KREISKER ET STE URSULE

Collectif des victimes de Notre-Dame du Kreisker et Sainte-Ursule

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