Inspection de Stanislas : Caroline Pascal a modifié la lettre de transmission

C'est une phrase qui a tout changé : « La mission ne confirme pas les faits d'homophobie, de sexisme et d'autoritarisme. » Elle n'apparaît pourtant dans aucun procès-verbal, n'a été validée par aucun des membres de la mission, et n'a jamais été discutée collectivement. Ce paragraphe a été ajouté unilatéralement par Caroline Pascal, alors cheffe de l'Inspection générale de l'Éducation nationale (IGESR) et aujourd'hui DGESCO, dans la lettre de transmission du rapport au ministre, modifiant profondément le sens des conclusions de l'enquête.

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C'est bien la cheffe de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR) d'alors, Caroline Pascal, qui a réécrit la lettre de transmission du rapport sur Stanislas, rendue au ministre de l'époque, Gabriel Attal. Caroline Pascal est aujourd'hui directrice générale de l'enseignement scolaire, soit la numéro deux du ministère de l'éducation nationale.

Une modification jugée « totalement étrangère » au contenu du rapport très sévère qu'ils ont rédigé en 2023 sur le prestigieux établissement scolaire catholique parisien par au moins trois inspecteurs et inspectrices sur les quatre mandaté·es pour cette mission.

[…]

C'est cette conclusion qui sera ensuite utilisée sans relâche par le diocèse de Paris, la direction de l'enseignement catholique, le directeur de Stanislas Frédéric Gautier, et même Caroline Pascal et la ministre de l'éducation d'alors, Amélie Oudéa-Castéra, pour discréditer nos révélations.

Mediapart

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