Début du procès de Daniel Chapellier

L'ex-directeur de l'établissement parisien Saint-Jean-de-Passy, Daniel Chapellier, accusé d'avoir agressé sexuellement un élève de 14 ans en 2021, est jugé mercredi 21 mai à Nanterre. Des éléments de l'enquête interrogent aussi sur son poste précédent, lorsqu'il dirigeait le lycée Stanislas 🡵.

L'audience est revenue sur une série d'éléments qui colorent le dossier et dressent le portrait d'un homme ayant un rapport complexe à la sexualité. Ce sont, par exemple, les recherches Internet de ce fervent opposant au mariage pour tous : de multiples fichiers et sites porno gay, dont il justifie la consultation par le besoin de s'informer – « C'est un problème que je ne connais pas bien, l'homosexualité. » S'il a tapé « teen boys wank » (« de jeunes hommes se masturbent ») sur Google, « c'était une fois que j'étais à la retraite, pour découvrir ce monde que je ne connaissais pas ».

C'est aussi le soupçon d'avoir couvert des abuseurs. La présidente a rappelé, effarée, que Daniel Chapellier avait tergiversé avant de licencier un membre de l'encadrement qui se rendait sur un site pédophile. « Il est en contact avec des jeunes gens, et il va sur des sites pédopornos. Et vous hésitez ?

– Je n'avais jamais eu un retour négatif d'un élève à son sujet. »

Ce sont, encore, ces entretiens en tête-à-tête qui dérivent toujours vers Internet et la pornographie. En tant que directeur, estime Daniel Chapellier, « j'étais chargé de l'intégralité de l'éducation des enfants ». Ces entretiens visaient à « les mettre en garde ».

— Le Monde

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