Congrégation de Bétharram : le père Beñat Segure aurait également fait des victimes en Côte d'Ivoire

Arthur K., qui requiert l'anonymat, avait 13 ans en 1993 lorsqu'il s'est investi dans le mouvement de jeunesse catholique Cœurs vaillants-Ames vaillantes (CVAV), animé par Beñat Segur. L'adolescent y passe alors beaucoup de temps. « Il y avait toujours des activités, une bonne ambiance. On s'amusait beaucoup. J'étais en confiance » , se remémore-t-il. « Puis, un jour, le père Segur m'a demandé de venir prendre de l'eau dans son bureau pour l'apporter à ma section. En passant, il m'a touché les fesses. J'ai cru à un mauvais geste, confie ce père de famille à la carrure imposante. Des jours plus tard, alors que je me douchais après un entraînement, il est entré dans les vestiaires. J'étais seul. Il a mis son sexe dans ma bouche. Il m'a fait « chut » avec le doigt. J'étais choqué. Il m'a convoqué après pour me dire que c'était une erreur, et de garder ça secret. »

Selon Arthur K., à la suite de ce viol, ce dernier l'aurait agressé une seconde fois dans sa résidence. « J'étais de corvée de ramassage des mangues. C'était l'heure de la sieste. Les autres prêtres étaient dans leurs maisonnettes. Segur a ouvert sa porte, il m'a demandé quelque chose. Je me suis approché, puis il m'a tiré vers lui et a refermé. J'ai crié quand il a enlevé mon pantalon, alors il m'a laissé sortir. Ce jour-là, j'ai décidé de quitter la paroisse. »

Le Monde

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