Père Beñat Segure : la difficile recherche des victimes africaines

Demeure l'autre piste africaine : la Côte d'Ivoire, où plusieurs prêtres bétharramites ont exercé entre 1959 à aujourd'hui. Parmi eux figure Laurent Bacho, porte-parole de la cellule d'écoute au sein de la congrégation et membre de la commission d'enquête. Son audition pourrait permettre d'éclairer les années africaines de Benat Segur, ancien directeur de Notre-Dame-de-Bétharram (1983-1988). Mort en 2010, il a cumulé quinze années en Côte d'Ivoire de 1962 à 1994. En France, ce prêtre basque fait l'objet de 13 plaintes pour agressions sexuelles, toutes frappées de prescription comme l'écrasante majorité des dossiers judiciaires liés à l'affaire.

A Notre-Dame-de-Bétharram, en France, M. Ségur avait un rapport décomplexé à la pédocriminalité. Parfois, il imposait à ses victimes de le masturber avant d'éjaculer sur leur visage même en présence du surveillant général Saget [Damien Saget, surnommé « Cheval »], qui était hilare, révèle Alain Lesquerre, porte-parole du collectif de Bétharram. Je ne vois pas comment il aurait pu cesser ses agissements, en Afrique, face à des garçons âgés de 11 à 13 ans, ses âges de prédilection.

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