Notre-Dame de Bétharram : le témoignage de la fille de François Bayrou

Parmi ceux qui ont été victimes de violences, l'une des filles de l'actuel Premier ministre François Bayrou, Hélène Perlant. Cette dernière se confie dans un livre à paraître, Le silence de Bétharram, co-écrit par Alain Esquerre, fondateur du collectif des victimes de Bétharram, et une journaliste 🡵. Elle assure ne pas avoir parlé de cette agression à son père 🡵.

« Bétharram était organisé comme une secte ou un régime totalitaire exerçant une pression psychologique sur les élèves et les enseignants, pour qu'ils se taisent », accuse sa fille, Hélène Perlant, pour expliquer le silence qui a longtemps entouré les actes aujourd'hui dénoncés.

France Info

On ne témoigne pas pour exposer nos stigmates mais pour expliquer le système Bétharram, maintenant que nous entre anciens élèves on commence à le comprendre et à se soutenir les uns les autres. On montre comment ces déchaînements de violence publics sont la condition paradoxale pour que personne ne parle jamais.

Paris Match

Interrogée par le magazine, Hélène Perlant raconte une scène violente qu'elle dit avoir subie lors d'une colonie de vacances. « Un soir, alors qu'on déballe nos sacs de couchage, [le père] Lartiguet me saisit tout d'un coup par les cheveux, il me traîne au sol sur plusieurs mètres et me roue de coups de poing, de coups de pied sur tout le corps, surtout dans le ventre. Il pesait environ 120 kilos », raconte celle qui avait 14 ans au moment des faits. « Pour parler crûment, je me suis urinée dessus et suis restée toute la nuit, comme ça, humide et prostrée dans mon duvet », ajoute Hélène Perlant, aujourd'hui âgée de 53 ans. Elle témoigne également dans le livre Le Silence de Bétharram, d'Alain Esquerre, porte-parole du collectif des victimes, à paraître jeudi.

France Info

La fille de François Bayrou a confirmé que son père avait bien rencontré, en 1998, le juge chargé d'enquêter sur un viol à Bétharram pour évoquer l'affaire, un épisode que le premier ministre a d'abord nié avant de changer de version.

« Il ne s'en souvient pas, je pense, mais je suis là le soir où il rentre de chez le juge Mirande, on est là tout seuls tous les deux et il me dit « ne le répète surtout pas, j'ai juré d'être dans le secret de l'instruction » », a déclaré Hélène Perlant lors d'une émission de Mediapart.

La Croix

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