Affaire de Bétharram : la commission d'enquête indépendante prend forme

En somme, la mission est simple : « Faire un portrait-robot de cette violence à Bétharram, sur ses origines, ses victimes et ses auteurs », résume M. Massias, professeur de droit à l'université de Pau. Dans une démarche proche de celles de la Ciase ou de la commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Civiise), le président de la commission prévoit trois axes de travail : investiguer sur la nature des violences commises et analyser le caractère systémique de ces violences et le silence qui les a entourées ; proposer des mesures de réparation complémentaires à celles qui existent déjà, notamment pour les personnes victimes de violences physiques, non prises en charge par la commission reconnaissance et réparation de l'Église, et penser à une politique mémorielle ; réfléchir à des réformes destinées à prévenir la commission de nouvelles violences, à Bétharram mais aussi dans les communautés à l'étranger.

Cette commission sera composée de dix commissaires, sélectionnés pour leur expertise dans différents domaines, comme l'avocate Dominique Attias, ancienne vice-bâtonnière du Barreau de Paris et figure du droit des enfants en France et à l'international, le magistrat Jean-Pierre Rosenczveig, ancien président du tribunal pour enfants de Bobigny et ancien membre de la Ciase, la psychiatre Muriel Salmona ou l'historien Pascal Plas, spécialiste de l'histoire de la justice et de la gestion des conflits.

Le Monde

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