Violences dans les établissements scolaires : la désorganisation des responsabilités et des acteurs

Un article de Mediapart montre à quel point le système de suivi des violences physiques et sexuelles commises dans les établissement scolaires est défaillant.

Le principal apport de ses travaux c'est la mise en évidence de « la désorganisation des responsabilités et des acteurs », pour reprendre les propos du rapporteur P. Vannier (LFI). L'audition, le 31 mars, de l'état-major du ministère de l'Education nationale a mis en évidence l'absence de pilotage du suivi des violences des adultes dans les établissements. A la question de V. Spillebout (EPR), autre rapporteur, sur ce pilotage, répond un très long silence des hauts fonctionnaires. Si le chef du service défense et sécurité du ministère, Christophe Peyrel, est capable de chiffrer le nombre de violences mettant en cause des personnels remonté par le logiciel Fait établissement (1198 en 2023), personne n'est capable de dire ce qui en est fait ! Le directeur général des relations humaines, Boris Melmoux-Eude peut citer le nombre de sanctions communiqué à la Direction générale de la Fonction publique. Mais cela ne concerne que 204 cas (et non 1198) et exclusivement dans l'enseignement public. Il n'a aucune donnée pour le privé. Il n'y a pas plus de suivi du coté de la Justice. « On n'a pas la possibilité de s'assurer que tous les faits aient fait l'objet d'une suite adéquate », reconnait C. Peyrel. Le suivi des signalements est de la seule responsabilité des chefs d'établissement et des services académiques. Au ministère personne ne suit les dossiers du public. Et encore moins ceux du privé !

Mediapart

Informations complémentaires