Saint-Thomas-d'Aquin, à Oullins : un enseignant décédé mis en cause

Sa sœur Blandine, d'un an sa cadette, a elle aussi été « à Saint-Thom »,avec Noël V. en professeur de français et Arnaud B. en camarade de classe. Elle visualise encore les mains baladeuses glissées sous les chemises de certains, cavalant sur leurs corps. « Noël V. ne se cachait même pas particulièrement, mais personne n'osait rien dire. Qu'est-ce qui fait qu'on n'avait pas la jugeote de voir que ce n'était pas normal ?« s'interroge-t-elle aujourd'hui, en soutenant que le « huis clos"était collectif.

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Puis, « pendant les cours particuliers, c'était le paroxysme des abus »,retrace le thomiste d'une voix tremblante. Puisque Laurent ne veut pas décevoir ses parents, ne pas décevoir son professeur aussi, sous lequel il était sous emprise, il dit avoir « accepté l'inacceptable ».Celui qu'il décrit comme un « pervers sexuel"le « tripote alors pendant des heures »,lui dégrafe les boutons de ses pantalons, lui passe la main sur son sexe. « Avouer qu'on s'est laissé tripoter par un professeur, c'est une honte absolue. Il savait très bien que personne n'allait jamais en parler »,remarque-t-il.

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Parcours de Noël V, d'après Libération 🡵

  • 1972 Prise de poste de Noël V. à Saint-Thomas-d'Aquin
  • 1989 Noël V. tente de s'immoler par le feu
  • 2001 Signalement adressé par le chef de l'établissement, Philippe Blanc, au parquet de Lyon et à l'inspection académique concernant une plainte de quatre élèves pour des agressions sexuelles commises en classe par le professeur. Le professeur est mis à pied, placé en arrêt maladie en janvier 2002
  • 2002 Décès de Noël V. au mois de février, « dans ce qui ce s'apparente à un suicide »

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