Institution Saint-Dominique de Neuilly : Mouv'Enfants dénonce l'immobilisme

Au mégaphone, Arnaud Gallais, cofondateur de l'association, a dénoncé les « aveux tardifs » de la direction : « Qu'a fait l'Institution depuis la révélation des faits ? Rien. » « On dénonce l'immobilisme, l'inaction, explique-t-il à France 3 Paris Île-de-France. Est-ce qu'on doit attendre la fumée blanche qui sortira de la commission d'enquête parlementaire sur les violences dans les établissements scolaires ? Ou est-ce qu'on peut agir ? Il ne se passe pas grand-chose, les victimes sont seules. »

[…]

Constance Bertrand précise que 10 personnes sont visées par des signalements dans le cadre de l'enquête. « Ce sont des instituteurs, des prêtres, des surveillants, des membres de l'encadrement, des professeurs du secondaire… », liste-t-elle.

La représentante des victimes pointe notamment du doigt le cas d'un surveillant de Bétharram, surnommé « Cheval », qui « a quitté l'établissement après des faits très graves » avant d'intégrer Saint-Dominique, où il a exercé de 1989 à 1997. « Il arrive à Neuilly et devient censeur, responsable de la discipline. Comment a-t-il été recruté ? Comment se fait-il qu'il n'y ait pas eu de signalements ? », alerte-t-elle.

Constance Bertrand dénonce « un système pour protéger l'Institution », et « ne pas réagir ». Elle précise que les victimes n'ont jamais eu « aucun contact ni réponse » de la part de l'établissement, qui a fait l'objet d'une inspection académique fin mars.

France Info

Une cinquantaine de témoignages font état d'humiliations, de maltraitance physique, de harcèlement et aussi de violences sexuelles. « J'ai eu un témoignage, il y a quelques jours, d'une personne qui me dit : « Je n'étais pas dans sa classe, mais on entendait sa violence à travers les murs. » », nous raconte Constance Bertrand, elle-même victime d'un surveillant à Saint-Dominique, à propos d'une professeure de CM1 que certains qualifient de « sadique ». À ce jour, cinq plaintes, pour violences psychologiques, harcèlement, agression sexuelle ou encore viol, ont été déposées contre d'anciens employés de l'établissement.

20 minutes

Informations complémentaires