Père Georges de Sagazan : le témoignage d'une victime

Une victime reconnue par l'Inirr a témoigné lors d'une veillée de prière 🡵

« Ma famille était peu pratiquante, mais j'étais un enfant attiré par la vie spirituelle. J'ai demandé à être enfant de chœur. Pendant un an, le prêtre de la paroisse de Méru, Georges de Sagazan, m'a pris sous son aile, comme un père de substitution. Quand j'avais 12 ans, il m'a proposé de l'accompagner aux sports d'hiver. J'étais dans une famille modeste, donc le ski n'était pas au programme. Dès le premier soir, il m'a agressé sans dire un mot. Je me souviens du grincement terrible quand il a rapproché mon lit du sien. Je suis sorti de moi-même pour survivre à une telle violence, qui a eu lieu tous les jours pendant une semaine.

Après ces viols, je suis tombé dans un long sommeil, qui a duré 20 ans, une amnésie traumatique quasi totale, qui s'est accompagnée d'une longue errance, de comportements sexuels désordonnés, et d'un rejet catégorique de l'autorité. Même encore aujourd'hui, je ne me rappelle que de bribes. Aujourd'hui je me tourne vers vous, Jacques Benoit-Gonnin, évêque de l'Oise, pour vous demander de lancer une commission d'enquête, afin d'établir les faits une fois pour toutes. Car, comme disait le Christ, « la vérité vous libérera ». »

La Vie

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