Collège Richelieu à La-Roche-sur-Yon
Un ancien pensionnaire du collège privé catholique Richelieu de La-Roche-sur-Yon (Vendée) affirme avoir été maltraité pendant deux ans (entre 1964 et 1967) par le directeur de l’établissement qui était un prêtre.
« J’ai été violenté par le directeur de l’établissement qui était un prêtre (le préfet de la discipline, et qui avait lui-même un supérieur au-dessus de lui). Il me faisait enlever mon short ou mon pantalon suivant la période où ça se passait, baissait complètement mon slip, m’allongeait sur ses genoux et me tapotait les fesses et prenait une baguette en bambou pour me taper dessus. C’est ce que j’ai vécu pendant deux ans (…) J’ai des parents qui étaient très croyants et financièrement, mes études leur ont coûté énormément. Mais tous les dimanches soir, quand mon père m’emmenait à Richelieu, je pleurais tout le voyage et mes parents ne comprenaient pas pourquoi. Mais je n’osais pas leur dire ».
Informations complémentaires
Collège Richelieu à La-Roche-sur-Yon
2025 Un ancien pensionnaire du collège privé catholique Richelieu de La-Roche-sur-Yon (Vendée) affirme avoir été maltraité pendant deux ans (entre 1964 et 1967) par le directeur de l’établissement qui était un prêtre 🡵.
A propos de l'enseignement privé catholique
- https://www.ciase.fr/rapport-final/
- https://www.francetvinfo.fr/societe/education/affaire-de-violences-sexuelles-a-notre-dame-de-betharram/des-excuses-quelques-annonces-et-une-promesse-de-reflexion-comment-l-enseignement-catholique-reagit-aux-temoignages-de-violences-physiques-et-sexuelles-dans-ses-etablissements_7127985.html
Les chiffres documentés par la CIASE
Dans son rapport paru en 2021, la Commission indépendante sur la pédocriminalité dans l’Église catholique (Ciase) a estimé à 330 000 le nombre de victimes entre 1950 et 2020. Près d’un tiers (30%) des faits ont eu lieu dans les établissements et internats scolaires, « premier lieu des violences sexuelles » contre les mineurs au sein de l’Église. Les victimes sont très majoritairement (83%) des garçons, âgés pour la plupart (62%) de 10 à 13 ans. Les sévices sexuels s’inscrivent « dans un continuum de violences pédagogiques », relève aussi la Ciase.
D’après les chiffres de la Ciase, il y aurait donc eu presque 100 000 victimes dans les établissements et internats scolaires en lien avec l’Église.
« Cette loi de l’omerta était générale » dans la société, assure l’évêque de Bayonne [Mgr Aillet]. « Dans les congrégations religieuses, qui jouent un rôle important dans l’enseignement catholique, la culture du silence, inhérente à l’Église, est redoublée du fait de l’obéissance due au supérieur, et d’une culture corporatiste qui incite à garder le silence au sein de la communauté et à protéger ses membres », nuance l’historienne Agnès Demazières. « Ces congrégations exercent aussi une force d’attraction sur des personnalités perverses du fait de ce climat de silence et d’un accès facile à des enfants et des personnes vulnérables », avance la spécialiste de l’histoire du christianisme, autrice de Sans loi ni foi : Prêtres et violences sexuelles. Au cœur du système catholique.
Voir aussi :
- Abbaye-école de Sorèze (1)
- Collège Richelieu à La-Roche-sur-Yon (1)
- Collège Saint François-Xavier d'Ustaritz (2)
- Collège Saint-Michel à Bruxelles (fiche uniquement)
- Collège Saint-Pierre, au Relecq-Kerhuon (2)
- Institution Saint-Dominique de Neuilly (3)
- Institution Saint-Pierre, à Saint-Pé-de-Bigorre (2)
- L'Immaculée Conception de Pau (fiche uniquement)
- Notre Dame de Garaison (5)
- Notre-Dame de Bétharram (33)
- Notre-Dame du Sacré Cœur à Dax, dit Cendrillon (2)
- Sainte Croix des Neiges (3)
- École Ozanam de Limoges (4)