Notre-Dame de Bétharram : une première plainte qui vise la congrégation

Une première plainte qui vise cette fois-ci la congrégation pour « recel de crime » et « complicité de crime par dissimulation »

L’avocat de quatre victimes de Notre-Dame-de-Bétharram a annoncé qu’une plainte allait être déposée ce vendredi contre la congrégation des Pères de Bétharram. Une plainte pour « recel de crime » et « complicité de crime par dissimulation » à l’encontre de la congrégation religieuse.

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« Il s’agit d’engager la responsabilité pénale de la congrégation »,poursuit l’avocat, par ailleurs élu d’opposition à la mairie de Pau. « La congrégation est coupable de son silence et de sa passivité. Elle est coupable d’avoir caché les crimes et d’avoir exfiltré des agresseurs sexuels.« C’est au nom de trois victimes se constituant partie civile dans le cadre de l’information judiciaire ouverte le 21 février que Me Blanco a déposé sa plainte : Jean-Marie Delbos qui a subi des agressions sexuelles de 1957 à 1962 ; une victime mettant en cause l’ancien directeur, le père Jean Tipy, pour viol ; et une victime de violences physiques que l’avocat avait déjà représentée en 1996, Marc , qui a perdu 40 % de ses capacités auditives après une gifle sur l’oreille.

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Un objectif stratégique : faire démarrer la prescription au moment où les infractions ont été découvertes

Cette plainte est conséquente car, « dans la mesure où il y a eu dissimulation des faits, la prescription n’est pas opposable »,précise Me Blanco. Autrement dit, si la dissimulation est reconnue, le délai de prescription pourrait trouver un nouveau point de départ au moment où les infractions ont été découvertes. « C’est une plainte stratégique qui pourrait déclencher de nouvelles investigations »,juge l’avocat, qui espère « que toutes les victimes puissent être entendues ».

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