Notre-Dame de Bétharram : une semaine chargée

40 nouvelles plaintes cette semaine pour un total de 152 plaintes

Parmi elles, 70 concernent des faits de nature sexuelle et mettent en cause la quasi-totalité des pères directeurs 🡵.

Alain Esquerre, porte-parole du collectif des victimes de Notre-Dame de Bétharram confirme à ici Béarn Bigorre qu’il va déposer, ce jeudi 27 février, 40 nouvelles plaintes d’anciens élèves pour violences physiques et sexuelles. Le collectif recense désormais 152 plaintes dans ce dossier.

France Bleu

Parmi les 40 nouvelles plaintes, des victimes du monde entier : des anciens élèves résidant aujourd’hui en Irlande, au Canada, en Australie, à Monaco ou au Mexique figurent parmi les 40 nouvelles plaintes déposées jeudi 27 février 2025 🡵.

Bétharram, c’est aussi des violences entre élèves

Les violences prenaient souvent la forme de bagarres, que l’encadrement laissait faire, voire encourageait, selon les témoignages récoltés. « L’essentiel des coups que j’ai pris à Bétharram venait des élèves, raconte par exemple Jérôme, arrivé en CM2, élève de 1987 à 1992. Un véritable calvaire a commencé quand un encadrant a commencé à l’affubler du surnom de « bébé » : « Certains des élèves m’ont couru après, insulté, craché dessus, frappé, avec la bénédiction de cet homme. A partir de ce moment-là, je n’avais plus aucun moment de répit. La mécanique s’est maintenue pendant deux ans, jusqu’à ce que ma prof de Français intervienne. Cela s’est atténué mais sans s’arrêter complètement », raconte-t-il. De multiples témoignages vont dans ce sens sur les groupes Facebook d´anciens élèves de Bétharram.

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« De novembre à janvier, j’ai vécu mes trois pires mois à Bétharram : j’ai été séquestré dans les toilettes, et j’ai subi trois viols en réunion - des fellations et une sodomie - par des élèves, des plus grands. » S’il lui arrive encore de « revivre le moment », le jeune homme dit ne pas se rappeler des visages et des noms. « Mon cerveau a sans doute essayé de me préserver de ce qu’il s’est passé. »

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La liste des prêtes mis en cause, selon le site internet Riposte Catholique 🡵

Dans le dossier, les prêtres mis en cause, tous pour abus sont :

Source : Riposte Catholique

Annonce d’une conférence de presse de Mgr Aillet et de Vincent Destais, directeur diocésain de l’enseignement catholique

Depuis un mois en revanche, pas un mot de l’Église sur les nouvelles révélations, sauf à relayer un communiqué de la conférence des évêques de France. Sollicité ces derniers jours par nos journaux comme par d’autres médias, Mgr Aillet annonce finalement ce vendredi qu’il tiendra une conférence de presse à l’issue des vacances scolaires.

Précisément le 13 mars à 10 heures à la Maison diocésaine de Bayonne afin « de répondre en toute transparence aux questions que ces différentes affaires ne manquent pas de soulever ». Différentes affaires, car Bétharram a aussi fait émerger d’autres souffrances, dans d’autres établissements catholiques, comme le collège Saint-François-Xavier d’Ustaritz.

Aux côtés du prélat, se tiendra aussi Vincent Destais, directeur diocésain de l’enseignement catholique. Déjà, l’évêque reconnaît à nouveau « l’extrême gravité » des faits de violences physiques, psychologiques et sexuelles exposés par le grand nombre de nouveaux témoignages et de plaintes.

La République des Pyrénées

Le porte-parole du collectif des victimes exhorte la congrégation à sortir du « mutisme »

Le porte-parole du collectif des victimes de violences physiques et sexuelles à Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), Alain Esquerre, a appelé la congrégation qui dirigeait cet établissement privé à sortir du « mutisme », jeudi 27 février, après une rencontre avec le procureur de la République de Pau.

« Nous exhortons la congrégation des pères (du Sacré-Cœur) de Jésus de Bétharram à sortir de leur mutisme et à plaider coupables, afin de reconnaître l’entièreté de leurs responsabilités pour les agissements criminels de leurs prêtres, ainsi que de leurs préposés laïcs, agissant sous leur entière autorité », a-t-il déclaré.

La Croix

Réaction de sœur Véronique Margron

Pour Véronique Margron, invitée d’ici Béarn Bigorre ce lundi matin, l’affaire Bétharram est un « immense désastre ». […] Véronique Margron souligne « tout ce que les victimes ont subies et qu’elles n’auraient jamais dû subir, les conséquences traumatiques », et estime que « ces crimes ont été possibles parce qu’il y a eu de l’impunité dans cet établissement, c’est tout un monde semble-t-il qui a participé à cette impunité des agresseurs ».

France Bleu

François Bayrou visé par une plainte pour « non-dénonciation de crime ou délit »

Cette plainte, déposée contre le chef du gouvernement pour « non-dénonciation de crime ou délit » est « en cours d’enregistrement » au parquet de Pau, a précisé Rodolphe Jarry, sans donner plus de détails.

Selon nos confrères de Sud-Ouest, la victime, un homme âgé de 56 ans aujourd’hui, affirme avoir été témoin durant l’année scolaire 1987-1988 « d’une scène de violence alors qu’il était en étude avec la fille aînée du Premier ministre », et que celle-ci « a forcément raconté (la scène) à ses parents », a-t-il confié à nos confrères.

Le Parisien

François Bayrou : de nouvelles accusations de non-dénonciation, dans un établissement public cette fois-ci

François Bayrou, alors ministre de l’Éducation nationale, aurait étouffé une autre affaire de viols répétés sur des enfants par un enseignant à Bergerac, selon le média Blast.

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