Notre Dame de Garaison : un autre Bétharram ?

Le témoignage d’un élève, passé par l’internat de Notre Dame de Garaison aux alentours de 1988.

Les surveillants étaient, dans mon souvenir, des élèves de terminale.

[…]

La règle à Garaison était stricte : lorsqu’un bruit se faisait entendre la nuit, une fois les lumières éteintes, les néons étaient rallumés, et tout le monde devait se lever devant son lit. Tout le monde recevait alors une gifle. Et quand je dis tout le monde, c’est vraiment tout le monde.

Si les surveillants étaient de bonne humeur et constataient que nous étions profondément endormis, sans être à l’origine du bruit, cela pouvait se limiter à une gifle symbolique. Sinon, c’était de vraies torgnoles, à l’ancienne.

Je me souviens d’un événement en particulier. Un copain de l’un des deux pions chargés de nous surveiller la nuit était dans le dortoir voisin du mien. Un autre pion surveillait ma section.

Ce soir-là, leur copain est venu. Il était de mauvaise humeur – je ne sais plus exactement pourquoi, peut-être avait-il perdu de l’argent ou s’était-il fait larguer. Il a prétexté avoir entendu un bruit et a dit : « Ça va me défouler, je m’en occupe. »

Il nous a alors mis une torgnole phénoménale à tous. Je vous laisse imaginer l’ambiance le soir quand il y avait du bruit : on devait se tenir les mains derrière le dos et attendre la gifle.

Quand j’entends parler de « baffes » à Bétharram, je fais un bond sur ma chaise. Moi, des baffes, j’en ai pris 150.

La semaine des Pyrénées

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