Les jésuites lancent un appel à témoignage concernant Louis Mouren
- https://www.jesuites.com/lutte-contre-les-abus-sexuels-ou-en-sont-les-jesuites/
- https://www.jesuites.com/abus-et-violences-sexuelles-appel-a-temoignages/
- https://www.jesuites.com/contact/en-cas-dabus/
- https://www.reconnaissancereparation.org/
- https://www.jesuites.com/appel-a-temoignage-louis-mouren-abus/
Les jésuites lancent un appel à témoignage concernant Louis Mouren
La Compagnie de Jésus (les jésuites) lance un appel à témoignage concernant Louis Mouren (décédé en 1985), jésuite, fondateur-responsable de l’association « Les liens brisés ».L’association Les liens brisés avait pour objet de « faciliter, par tous moyens appropriés et notamment par la formation professionnelle, le reclassement social et familial d’enfant abandonnés ou moralement délaissés, notamment de jeunes délinquants ». De 1954, année de sa création, jusqu’au milieu des années 80, plus de 1500 enfants ont été pris en charge par l’association.
Fin 2021, la cellule Écoute et prévention des abus des jésuites a reçu le témoignage d’une personne victime, M. Tran Van, relatant des faits d’attouchement, d’agressions sexuelles et de viol commis par Louis Mouren, entre 1967 et 1971, alors qu’il était âgé de 13 à 17 ans ; témoignage qu’il a confirmé en juin 2022 à la Commission Reconnaissance et Réparation (CRR).
Celui-ci rapporte que Louis Mouren sélectionnait de jeunes orphelins, notamment dans l’orphelinat des sœurs de Saint-Vincent de Paul, situé 10 rue de Lorraine à Saint-Germain en Laye, qu’il les plaçait dans des écoles (école Saint-Euverte à Orléans, collèges Saint-Nicolas de Vaugirard et Saint-Nicolas d’Issy-les-Moulineaux…) et finançait leur scolarité.
Les faits relatés ont eu lieu, la première fois, dans la Maison du 42 rue de Grenelle qui abritait, à l’époque, la plus grande communauté jésuite de Paris, puis à l’école Saint-Euverte à Orléans.
L’association « Les liens brisés », fondée en 1954, était domiciliée à Paris, initialement au 42 rue de Grenelle, puis 15 rue Linné, et enfin au 42 rue Notre-Dame de Lorette jusqu’à sa dissolution en 2013.
Nous exprimons notre honte face aux faits odieux relatés par M. Tran Van auprès de notre cellule et dans l’ouvrage collectif « Quand le diable a revêtu l’habit » publié aux éditions Karthala (2024). Ils montrent comment un prêtre a pu profiter de sa position d’autorité pour commettre des crimes sexuels et de la position de vulnérabilité d’une mère et de son enfant qui lui faisaient entière confiance. Ils illustrent l’incapacité des supérieurs de Louis Mouren à empêcher ces abus.
Un appel à témoin a été publié sur le site jesuites.com le 17 mars 2023. Nous lançons aujourd’hui cet appel par voie de presse, pour permettre à d’autres personnes victimes de se faire connaître auprès de notre cellule Écoute et prévention des abus et/ou de la Commission Reconnaissance et Réparation.
Cet appel à témoignage fait suite au protocole signé à l’issue du parcours de reconnaissance et de réparation via la CRR entre M. Tran Van et la Province jésuite EOF.
En savoir plus :
- Où en sont les jésuites concernant les abus ?
- Appels à témoignages
- Contacter la cellule écoute et prévention des abus de la Province EOF
- Contacter la Commission Reconnaissance et Réparation
Informations complémentaires
- Appel à Témoignages : association les liens brisés
- Appel à témoins : Gilbert Lamande, jésuite
- Collège Saint-Michel à Bruxelles
Appel à Témoignages : association les liens brisés
- https://www.placedeslibraires.fr/livre/9782384091577-quand-le-diable-a-revetu-l-habit-recits-de-victimes-de-violences-sexuelles-dans-l-eglise-catholique-michele-fay-claire-horeau-collectif/
- https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/06/11/quand-le-diable-a-revetu-l-habit-des-victimes-de-pedocriminalite-denoncent-l-inertie-de-l-eglise_6238593_3232.html
- https://www.jesuites.com/abus-et-violences-sexuelles-appel-a-temoignages/
Ci-dessous, vous trouverez deux appels à témoins publiés par la Compagnie de Jésus, le 17 mars 2023 (première journée nationale de prière pour les victimes de violences et d’agressions sexuelles au sein de l’Église), mettant en cause, sans les nommer, deux jésuites qui se sont succédé à la direction de l’association « Les liens brisés ». Cette mesure concrète atteste de la ferme résolution prise par les jésuites « de faire la lumière sur les exactions commises dans le passé, […] afin de permettre à d’éventuelles personnes victimes de se faire connaître », peut-on lire dans la newsletter jésuite n° 92 du même jour.
Suite à la sortie du livre Quand le diable a revêtu l’habit et à l’article paru dans Le Monde du 11 juin 2024, la Compagnie a modifié le premier appel concernant Les liens brisés #1, y ajoutant le nom du jésuite mis en cause, Louis Mouren.
Louis Mouren, jésuite – Association les liens brisés #1
Les faits concernent l’association les liens brisés, fondée en 1954, domiciliée à Paris, d’abord rue Linné, puis rue Notre-Dame de Lorette jusqu’à sa dissolution en 2013.
La personne victime, un homme, a relaté des faits d’attouchement, d’agressions sexuelles et de viol alors qu’elle avait de 13 à 17 ans entre 1966/67 et 1972.
Le jésuite mis en cause, Louis Mouren, aujourd’hui décédé, fondateur-responsable de l’association, prenait en charge de jeunes orphelins, notamment dans l’orphelinat des Sœurs de Saint-Vincent de Paul, situé rue de Lorraine à Saint-Germain en Laye, les plaçait dans des écoles (école Saint-Euverte à Orléans, collège Saint-Nicolas de Vaugirard,…) et finançait leur scolarité.Les faits relatés ont eu lieu au 42 rue de Grenelle à Paris, et à l’école Saint-Euverte à Orléans.
(publié le 17 mars 2023 – Mis à jour le 11 juin 2024)
Association les liens brisés #2
Le jésuite directeur de l’association les liens brisés de 1985 à 1998, aujourd’hui décédé, est suspecté de s’être rendu coupable d’agressions sexuelles sur des jeunes femmes accueillies par l’association (attentat à la pudeur et attouchement sous prétexte de massages thérapeutiques et de soins gynécologiques). Ces faits auraient eu lieu dans un appartement appartenant à l’association situé 42 rue Notre-Dame de Lorette à Paris.
En 1998, des bénévoles ont reçu un témoignage d’une jeune femme accueillie par l’association et ont alerté le Provincial des jésuites qui a décidé de relever de ses fonctions au sein de l’association le jésuite concerné.
(publié le 17 mars 2023)
Appel à témoins : Gilbert Lamande, jésuite
Gilbert Lamande, jésuite – Saint-Louis de Gonzague Paris (Franklin)
« Huit témoignages de personnes victimes mettant en cause Gilbert Lamande, jésuite, ont été recueillis par la cellule d’écoute et de prévention des abus de la Province EOF.
Gilbert Lamande a été père spirituel et chargé de catéchèse au Petit Collège (primaire) de l’établissement scolaire Saint-Louis-de-Gonzague (Franklin) à Paris de 1946 à 1977. Il est décédé en 2000.
Les accusations portent sur les faits suivants : attouchements sexuels sur des garçons et filles mineurs au cours de confessions, d’entretiens, d’activités parascolaires et de camps de jeunes. »(Publié le 25 septembre 2023)
Suite cet appel, 21 témoignages nous ont été adressés. Huit concernent de nouvelles personnes victimes de violences subies de la part Gilbert Lamande.
(Mis à jour le 27 novembre 2023)
Collège Saint-Michel à Bruxelles
Henry Collard, Albert Stevens et Jules Francken, jésuites – Collège Saint-Michel à Bruxelles
Plusieurs personnes victimes ont dénoncé des faits d’agressions sexuelles commis par des jésuites au Collège Saint-Michel à Bruxelles dans les années 60 et 80.
Les témoignages de personnes-victimes ont ainsi permis d’identifier six jésuites abuseurs dans cette école, parmi lesquels 3 noms ont été rendus publics : les pp. Henry Collard, Albert Stevens et Jules Francken.
Un appel à témoin avait déjà été transmis en 2022 à 10 000 anciens élèves du collège Saint-Michel.