Notre-Dame de Bétharram : que savait François Bayroux ?

112 plaintes ont été déposées. Elles mettent en cause 22 adultes et un mineur au moment des faits – des prêtres et des surveillants – dont 12 sont toujours vivants. Selon le parquet de Pau, 50 sont à caractère sexuel. Deux laïcs toujours en vie et un prêtre décédé sont particulièrement visés avec 59, 23 et 17 plaintes déposées contre eux" 🡵.

C’est dans ce contexte qu’une enquête de Mediapart 🡵 🡵 🡵 démontre des mensonges de François Bayroux qui y a scolarisé ses enfants. L’élu, maire de Pau, ancien président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques et ex-ministre de l’éducation jure qu’il ignorait tout… malgré des documents et témoignages qui semblent prouver le contraire.

Mais, « de François Bayrou au père Vin­cent Landel [directeur de l’établissement - ndlr], personne ne veut aujourd’hui réagir à la polémique qui éclabousse le collège Notre-Dame-de-Bétharram », relève le quotidien [La République des Pyrénées] du 11 avril 1996. Avant de préciser que « le ministre de l’éducation nationale, dont l’un des enfants est élève de l’institution religieuse, ne souhaite pas s’exprimer publiquement sur le sujet, tant que l’enquête est en cours ».

Mediapart

Les articles de Mediapart

Quelques phrases de François Bayrou

L’intervention de Paul Vannier à l’assemblée nationale

Monsieur le Premier ministre,
Pourquoi n’avez vous pas protégé les élèves de l’école Notre-Dame de Bétharram victimes de violences pédocriminelles ? 112 d’entre eux ont déjà déposé plainte pour dénoncer les agressions sexuelles, les violences physiques et les viols dont ils ont été victimes au sein de cet établissement privé catholique béarnais par au moins quatorze agresseurs des années cinquante au début des années 2010. Père d’élèves scolarisés dans l’établissement, époux d’une professeure de Bétharram, président du conseil départemental, vingt ans député de la circonscription, ancien ministre de l’Éducation nationale, saisi à de multiples reprises de ces violences, vous avez toujours affirmé n’avoir rien su, rien vu, rien entendu. La chronologie reconstituée par Mediapart, Le Monde et la presse locale vous contredit pourtant entièrement. En 1996, ministre de l’Éducation, vous vous rendez sur place pour soutenir l’établissement après le dépôt par des parents d’élèves d’une première plainte pour violence sur leur enfant. En 1998, vous tentez d’obtenir à des fins personnelles des informations pourtant couvertes par le secret de l’instruction auprès du juge saisi du dossier d’un élève victime de viol. Ainsi, depuis le milieu des années 90 vous saviez ! Et alors que vos fonctions successives vous permettaient de protéger ces enfants pendant trente ans, vous avez choisi l’omerta. Vous êtes aujourd’hui premier ministre. Comment expliquez-vous votre conduite aux Français ? Avez-vous depuis reçu d’autres alertes ? Voulez-vous l’impunité de cet établissement financé sur fonds publics ? Les anciens élèves de Notre-Dame de Bétharram que vous avez jusqu’ici choisi d’ignorer, les millions de victimes d’abus sexuels et tous les parents d’élèves de France attendent votre réponse.

Intervention de Paul Vannier à l’assemblée nationale le 11/02/2025

Devant la représentation nationale et sous certains applaudissements, le premier ministre a annoncé porter plainte pour diffamation 🡵.

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