Notre-Dame-de-Bétharram : un reportage de France 3

Les citations ci-dessous sont tirées du reportage de France 3.

Ce que je constate, c’est que quasiment tous les pères directeurs, jusqu’à l’année 2000, ont été des agresseurs sexuels des enfants avec toujours le même mode opératoire, en prenant les enfants sur les genoux. C’est pas possible qu’il n’y ait pas eu à un moment ou à un autre des connivences, en tous cas des arrangements, entre les prêtres et les laïcs. Y compris peut-être même avec des évêques.

Alain Esquerre, Porte parole des victimes de Bétharram (à 4:45)

Je m’aperçois que jusque-là je pensais que l’Église avait fait ce qu’il fallait, c’est-à-dire qu’elle a reconnu. Mais en fait, ça va plus loin. C’est-à dire que l’Église a organisé une omerta, et cette omerta s’est traduite par une protection de ces prédateurs. Nous, c’est simple, on veut que chaque victime soit reconnue et qu’il y ait réparation de Betharam, qu’elle soit victime de violences physiques, de violences morales, de harcèlement, d’agression sexuelle. Les portes sont quand même fermées parce qu’on a un chef d’établissement aujourd’hui qui dit « Mais pourquoi vous me parlez de choses d’il y a quarante ans ? Parlez des bons souvenirs des élèves ». Mais attendez : est-ce que vous avez pris conscience de ce qu’on est en train de vous dire ?

Pascal Gélie (à 12:06)

Je suis couvert de honte pour Bétharram et pour d’autres, pour tous les autres cas. Ce que je vois fonctionner le plus et qui est le plus redoutable, c’est le fonctionnement du déni. « Finalement, c’est pas si grave que ça » « C’était pas si grave puisque c’était caché, et que personne n’en parlait ». Et puis « c’était pas grave puisque c’était pardonné ».

Père Jean Rouet, ancien vicaire général du diocèse de Bordeaux (à 13:15)

Quand Eric m’a avoué ce qui s’est passé, je vous garantis que ça m’a anéanti. […] Je veux arriver à une condamnation de l’institution pour ce qui s’est passé au collège de Bétharram. Et ce que je voudrais, c’est qu’il y ait d’autres parents qui aient le courage de me rejoindre pour témoigner. Les enfants ont déposé des plaintes, il faut que les parents suivent.

Jean-Marc Veyron, parent d’un ancien élève du collège Notre-Dame-de-Bétharram (à 14:11)

Informations complémentaires