Aleteia publie bièvement un article au sujet de l'appostolat de soeurs de Maria Stella Matutina

Le site @AleteiaFR a commencé le nouvel an en publiant un article faisant la promotion de la « communauté » déviante « Maria Stella Matutina » (MSM). Elle compte 300 “sœurs” dans le monde dont la moitié sont des dissidentes des sœurs contemplatives de St-Jean.

Depuis, cet article a été retiré des sites Aleteia (@AleteiaFR, @AleteiaEN), en raison de l’indignation d’un grand nombre de lecteurs selon nos informations. Fait plutôt rassurant, montrant la sensibilité croissante des croyants en France à la thématique des dérives sectaires.

@AleteiaFR et @AleteiaEN ne faudrait-il pas expliquer les raisons du retrait de cet article à vos lecteurs ? Surtout que plusieurs sites, notamment anglophones, y avaient fait référence : @CPMCoalition

Or, l’existence même de cet article pose des questions sur l’influence grandissante et de moins en moins cachée de cette association publique de fidèles qu’officiellement aucun évêque français n’accueille sur son territoire.

Il a été probablement inspiré par un autre article publié en mai 2023 en italien dans l’Osservatore Romano qui est toujours public : https://www.vaticannews.va/it/vaticano/news/2023-05/donne-chiesa-mondo-detenute-carcere-texas-comunita-monastica.html

En soi, l’action des membres de MSM auprès des détenues du « couloir de la mort » dans une prison du Texas (USA) est édifiante.

Or, cet article parle d’une « vie étonnamment similaire » entre celle des détenues condamnées à mort et celle des membres de MSM :

Ce constat prend un tout autre sens si on considère que MSM est la résurgence d’une cté dissoute par Benoit XVI et dans laquelle aurait sévi un « esclavage des femmes, allant jusqu’à l’esclavage sexuel de la part des prêtres et du fondateur », au dire même du pape François.

https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Pape/Le-pape-Francois-dit-volonte-lutter-contre-abus-sexuels-religieuses-2019-02-05-1201000500

La communauté dissoute en janvier 2013 par BXVI se prénommait « l’institut des sœurs de Saint Jean et Saint Dominique ». Les membres y étaient comme « emprisonnés » en raison d’un système de manipulation qui leur ôtait leur liberté, d’une forme d’abus de pouvoir.

https://www.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2019/february/documents/papa-francesco_20190205_emiratiarabi-voloritorno.html

Institut qui s’inscrit dans la chronologie des déviances des dissidentes des sœurs contemplatives de Saint-Jean : il a précédé la fondation de MSM comme association publique de fidèles sous deux conditions :

Ces conditions ne semblent pas du tout être respectées comme le montre l’édifiant témoignage de Jennifer Deal (ancienne membre de MSM aux Etats-Unis) qui date de 2023 :

https://www.avref.fr/stella-matutina-temoignage-de-jennifer-deal.html

L’enquête de Mikael Corre pour La Croix démontre également les dérives destructrices persistantes dans l’association MSM : « Je me suis vraiment vue dépérir, j’ai énormément souffert », confie Nadège Cambon, qui a quitté la communauté en 2017.

« Quand je suis partie, j’ai réalisé que j’étais complètement détruite dans mon être », renchérit une autre ancienne religieuse. »

https://www.la-croix.com/Religion/Stella-Matutina-comment-dernieres-fideles-freres-Philippe-manipule-Vatican-2023-07-11-1201275000

D’autres anciens membres de MSM sont las de ne pas avoir eu de réponse à leurs recours auprès des instances ecclésiales et ont donc perdu leur confiance dans l’Eglise.

Dans l’article de Mikael Corre on lit : « « Elles reproduisent ce que Marie-Dominique Philippe a fait toute sa vie, observe une source vaticane :

jouer les canonistes contre les canonistes, les évêques contre les évêques, les cardinaux contre les cardinaux. Il n’y a que le pape qu’elles ne peuvent pas couper en deux. » Et encore… »

https://www.la-croix.com/Religion/Heritieres-freres-Philippe-lincroyable-cavale-soeurs-Maria-Stella-Matutina-2023-07-10-1201274868

Le flou qui règne sur leur statut actuel en témoigne : Selon leur site officiel MSM serait une association publique de fidèles (en vue de devenir un institut religieux). Or, dans ce cas-là, il est faux d’appeler les membres « sœurs », puisqu’elles ne sont pas religieuses.

Aujourd’hui, leur " maison mère " à quitté le diocèse de San Sebastian (Espagne), où le nouvel évêque est bien moins sensible à leur " charisme". Le diocèse d’Ivrea (Italie), où l’évêque les protège désormais, les présente comme une « communauté religieuse » (site du diocèse).

Ainsi elles ont tous les avantages : elles sont considérées par l’opinion publique comme une communauté religieuse sans pour autant être soumises au contrôle du dicastère pour la vie religieuse.

De plus, selon le journal “La Croix” du 12 juillet 2023 elles auraient acquis une grande partie des bâtiments du village de Cenves (Rhône) où se trouvait l’ancienne maison de théologie des sœurs contemplatives de St-Jean, acquisition faite de manière camouflée, via des tiers.

« La finalité de cet investissement ? Y fonder « un couvent clandestin », aurait glissé Marthe Hubac, sur le ton de l’humour, lors d’une réunion de médiation. L’argent de la transaction proviendrait d’un riche avocat suisse, père de l’une des sœurs. »

https://www.la-croix.com/Religion/Stella-Matutina-comment-dernieres-fideles-freres-Philippe-manipule-Vatican-2023-07-11-1201275000

Mikael Corre constate très justement : « L’histoire rocambolesque de leur cavale et de leur refondation raconte l’incapacité des plus hautes autorités catholiques à faire rentrer dans le rang une communauté dissidente marquée par les violences sexuelles. »

Pour conclure, @AleteiaFR cite une « sœur » : « chacune d’entre nous est tentée d’une manière ou d’une autre par la dépression, le découragement ou le désespoir, mais avec Jésus, il y a un chemin vers la liberté, même si cette liberté n’est que dans l’esprit. »

Nous, les membres de Réparez reconnaissons l’œuvre de charité de ces « sœurs » auprès des femmes condamnées à mort.

Or, nous pensons que par charité pour elles, l’Eglise devrait fermer cette association de sœurs qui se disent dans la tristesse et la dépression, qui sont enfermées dans un système d’emprise morale et spirituelle qui les détruit.

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