Violences sexuelles : « L'écoute sans réparation concrète ne suffira pas »
Lorraine Angeneau, psychologue clinicienne spécialisée en psychotrauma et ancienne experte de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr), répond aux questions de Héloïse de Neuville :
- Il existe une forme d’incrédulité sur le fait que des adultes puissent être victimes de violences sexuelles sans contrainte physique. Comment l’expliquer, a fortiori dans un contexte religieux ?
- Pourquoi cette question des violences sur majeurs n’a-t-elle pas été prise en compte plus tôt ?
- Quelles formes prennent ces violences dans le contexte ecclésial ?
- Le dispositif devrait proposer aux victimes de les accompagner dans leurs parcours devant la justice civile et canonique, mais aussi des chemins de justice restaurative. Qu’en pensez-vous ?
Une très belle interview à lire sur La Croix.
Remarque à propos de l’Inirr
Les victimes majeures, une nouvelle étape
Début 2023, la Conférence des évêques de France (CEF) a confié à Corinne Boilley, son ancienne secrétaire générale adjointe, la conduite d’un groupe de travail pour réfléchir à un dispositif destiné aux personnes victimes de violences sexuelles dans l’Église à l’âge adulte. Composé de victimes et d’experts pluridisciplinaires, ce groupe a présenté ses préconisations aux évêques en mars 2024, visant à proposer un chemin de reconnaissance et de réparation, incluant une possible réparation financière. Les contours définitifs de ce nouveau dispositif national doivent être discutés lors de l’Assemblée plénière des évêques, qui s’est ouverte à Lourdes mardi 5 novembre. Le dispositif sera probablement voté à l’Assemblée de printemps en mars prochain.
— La Croix