Le Grand-Saint-Bernard rend les conclusions de son enquête
La congrégation du Grand-Saint-Bernard publie, le 28 octobre 2024, le résultat de l’enquête complémentaire à celle qui concernait les abus sexuels commis par des chanoines sur des mineurs, dénoncés en 2021 et 2022. Le rapport dévoile la totalité des cas conservés dans les archives secrètes de la Congrégation du Grand-Saint-Bernard.
— Cath.ch
Abus sexuels dans l’Église : la Congrégation du Grand-Saint-Bernard fait la lumière sur son passé
Depuis deux dénonciations en 2021 et 2022 d’abus sexuels sur mineurs commis par deux chanoines du Grand-Saint-Bernard, la Congrégation du Grand-Saint-Bernard a entrepris de faire la lumière sur le respect de la dignité des mineurs par ses membres. Les archives secrètes de la Congrégation ont été dépouillées, révélant trois autres cas survenus entre 1955 et 1983.
La totalité des cas conservés dans les archives secrètes de la Congrégation du Grand-Saint-Bernard sont ainsi les suivants :
- Abus annoncé en 2021, commis au début des années 1980 par un chanoine sur un élève, au Collège Champittet (Lausanne). Le Ministère public de canton de Vaud a classé le dossier pour prescription. Le jugement ecclésiastique du chanoine a été rendu le 16 décembre 2022, lui interdisant de célébrer les sacrements en public pendant 10 ans.
- Abus annoncé en 2022, commis vers 1976 -1977 par un chanoine, sur une jeune fille, en Valais. Le Ministère public du canton du Valais a classé l’affaire pour prescription. Des mesures canoniques ont été prises dès 2022 par la congrégation à l’égard du chanoine, lui interdisant d’exercer son ministère.
- Abus annoncé en 2023, ayant eu lieu en 1955 – 1956 commis en Valais par un religieux qui n’a pas pu être identifié, sur un enfant de dix ans. Entendue par l’actuel prévôt, la victime a témoigné que «ces entretiens lui ont permis de retrouver une certaine paix». Un candidat chanoine ayant été renvoyé en 1956, il pourrait s’agir de l’agresseur de cet enfant, mais les documents sont trop lacunaires pour en avoir la certitude.
- Abus commis sur un jeune homme en 1983 en Valais. Le chanoine coupable s’est annoncé lui-même à la police cantonale la même année. Les archives montrent que cette affaire a bénéficié d’un classement à la demande des parents de la victime. Ce chanoine est décédé accidentellement, toujours la même année.
- En 1971, un chanoine, curé d’une paroisse du Valais central, est reconnu coupable par la justice pénale valaisanne d’attentats à la pudeur sur au moins dix enfants. Il a été condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis. Le chanoine est décédé en 1996. En 2024, l’une des victimes s’est manifestée; la congrégation a immédiatement constitué une commission d’écoute.
Il est possible que des victimes non connues soient en souffrance. Le prévôt Jean-Pierre Voutaz les invite à parler à la LAVI Valais Romand (Tel. 027 607 31 00), ou à l’une des nombreuses commissions d’aide aux victimes ou d’écoute. (https://www.abus-cath-info.ch/fr/informations-pour-les-victimes/).
Le prévôt lui-même se tient également à leur disposition.Contact :
Jean-Pierre Voutaz, Prévôt du Grand-Saint-Bernard congregation@gsbernard.ch – 079 377 68 79Martigny, le 28 octobre 2024