Conclusion des travaux du Synode sur la synodalité
- https://press.vatican.va/content/salastampa/it/bollettino/pubblico/2024/10/26/0832/01659.html
- https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/le-synode-sur-la-synodalite-sacheve-sur-une-mise-en-mouvement-et-des-blocages-96672.php
- https://www.lefigaro.fr/actualite-france/les-cinq-nouveautes-qui-vont-guider-la-nouvelle-gouvernance-de-l-eglise-catholique-20241027
Le document final de 51 pages propose une réforme de la gouvernance de l’Église, fruit d’un consensus qui n’est ni une révolution, ni un non événement. Le désir d’unanimité l’a largement emporté sur des prises de position plus audacieuses.
Voici un méta résumé, qui est donc un résumé des résumés parus dans la presse. N’hésitez donc pas à consulter les articles cités en référence, ou même à lire le document final si l’italien ne vous fait pas peur !
Points de consensus assez larges
Prise de décision plus participative
« Il ne s’agit pas de remplacer les prêtres par des laïcs mais de voir de quelle manière nous pouvons avancer vers un modèle plus participatif », a résumé le cardinal Jean-Claude Hollerich lors de la conférence de presse de clôture du synode 🡵.
« Le document demande de « rendre obligatoire » la mise en place, dans un rôle effectif, de conseils paroissiaux, diocésains ou encore de leurs équivalents pour les affaires économiques. « Cela a été demandé à toutes les étapes du processus synodal », rappellent les rédacteurs, qui souhaitent que ces organes « puissent jouer pleinement leur rôle, et pas seulement de manière purement formelle » ». 🡵
Nécessité de rendre des comptes
« Les personnes en position d’autorité ont une plus grande responsabilité à cet égard et sont appelées à rendre des comptes à Dieu et à son peuple » 🡵. « « La nouveauté, c’est qu’il ne s’agit plus de rendre compte uniquement à son supérieur, mais à l’ensemble de la communauté », appuie un théologien au Synode. » 🡵
Invitation à davantage de transparence
« « La transparence et la responsabilité ne devraient pas être exigées uniquement en cas d’abus sexuels, financiers ou autres dit une proposition. Elles concernent également le style de vie des pasteurs, les plans pastoraux, les méthodes d’évangélisation et la manière dont l’Église respecte la dignité de la personne humaine, par exemple en ce qui concerne les conditions de travail au sein de ses institutions ». » 🡵
Les points de tension
Décentralisation et renforcement de l’autorité des conférences épiscopales
Pas de décision concrète, mais le document encourage Rome à consulter les conférences épiscopales « avant de publier d’importants documents normatifs ».
La place des femmes
Le paragraphe 60 du document final a obtenu un « record » de 97 votes « contre » sur 356 votes, obtenant ainsi 73% des voix et passant ainsi la barre des 2/3 pour valider son adoption. Le texte est pourtant loin de marquer une révolution, si ce n’est qu’il laisse ouverte la porte à l’ordination diaconale des femmes.
Cette Assemblée appelle à la pleine mise en œuvre de toutes les opportunités déjà prévues par la législation en vigueur relative au rôle des femmes, en particulier là où elles restent inappliquées. Aucune raison n’empêche les femmes d’assumer des rôles de leadership dans l’Église : ce qui vient du Saint-Esprit ne peut être arrêté. La question de l’accès des femmes au ministère diaconal reste également ouverte. Nous devons continuer à faire preuve de discernement à cet égard. L’Assemblée nous invite également à accorder une plus grande attention au langage et aux images utilisés dans la prédication, l’enseignement, la catéchèse et dans la rédaction des documents officiels de l’Église, en accordant une plus grande place à la contribution des saintes, des théologiennes et des mystiques.
— Document final de la deuxième session, traduction d’un extrait du §60