Abbé Pierre : news en vrac

Quand Mgr Dufaux ignorait une victime de l’abbé Pierre en 2005

Dans le dossier purement administratif de trois pages (si on en croit le diocèse de Grenoble, cité dans le Dauphiné Libéré), une nouvelle lettre vient d’être retrouvée.

Jusqu’ici, on ne savait pas ce que Mgr Dufaux, évêque en 2005, avait répondu aux Capucins. Mais, le courrier en question, retrouvé dans les archives du diocèse de Grenoble est d’une incroyable froideur. Mgr Dufaux répondait ainsi : « Pour le moment, je ne compte pas donner suite de quelque façon que ce soit. Vous avez signalé à cette dame que l’abbé Pierre était incardiné au diocèse de Grenoble, si elle veut insister sur son problème, elle m’écrira directement et je verrai ce qu’il faut lui répondre à ce moment-là ».

Le Dauphiné

Avec cette nouvelle pièce, la réaction de Mgr Eychenne de fin août devient maintenant complètement décalée :

On a demandé à Mgr Jean-Marc Eychenne, pourquoi il n’y a pas eu de suite. En effet, en 2002, le pape Jean-Paul II avait déjà condamné les agressions au sein de l’Église, notamment après tous les scandales révélés aux États-Unis. Il nous répond : « L’évêque de Grenoble d’alors avait demandé aux Capucins de dire à cette personne de nous contacter, mais visiblement elle ne l’aurait pas fait. On ne trouve aucune trace dans nos archives d’une éventuelle suite à l’affaire. Aujourd’hui, cela ne serait pas passé comme ça, on aurait fait un signalement au procureur, on lui aurait demandé conseil. »

Le Dauphiné Libéré

L’abbé pierre : un « grand malade mental »

Des jeunes filles en ont été marquées pour la vie, selon une lettre de 1964.

Le document le plus explicite, une lettre du 13 novembre 1964 émanant peut-être du secrétaire général de l’épiscopat, résume l’affaire en parlant de «grand malade mental» faisant l’objet de «perte de tout contrôle de soi, notamment après des livres à succès» et assure que «de jeunes filles en ont été marquées pour la vie». L’abbé Pierre, de son vrai nom Henri Grouès, a agi «sans qu’il soit possible de le prendre en flagrant délit», ajoute ce document.

Le Figaro

Un administrateur de l’association, Pierre Join-Lambert, expose en juin 1959 son «inquiétude» de voir l’abbé reçu par le général de Gaulle. «Tous les chantages possibles sont à prévoir», explique-t-il, en relatant une assemblée générale d’Emmaüs où «certains ont protesté contre sa présence», réunion émaillée «d’incidents très pénibles avec pleurs».

Le Figaro

Des faits connus à la direction d’Emmaüs à la fin des années 50

Des documents exclusifs consultés par «Libération» démontrent que des personnalités importantes du mouvement étaient au courant des agressions sexuelles reprochées au religieux, et des risques de réitérations, dès les années 1957-1958.

Libération