Medjugorje : un nihil obstat qui ne vaut pas reconnaissance des apparitions
Par le nihil obstat concernant un événement spirituel, les fidèles « sont autorisés à y adhérer de manière prudente »
Des apparitions non authentifiées
En publiant un décret de nihil obstat (littéralement : « rien ne s’y oppose »), le Saint-Siège « autorise à adhérer de manière prudente » aux messages de Medjugorje, sans toutefois se prononcer sur la réalité des visions.
Sous des apparences de « feu vert », cette décision apparaît comme une mise sous tutelle. La reconnaissance de l’aspect surnaturel ou non des apparitions revient au pape, qui ne s’est pas prononcé.
— La Croix
Les prochains messages auront à être analysés par Mgr Aldo Cavalli avant publication
Les prochains messages auront à être analysés (par un délégué pontifical, Mgr Aldo Cavalli, NDLR), et en attendant n’auront pas à être considérés comme vrais.
Une origine surnaturelle incertaine
En outre, l’évaluation positive de la majorité des messages de Medjugorje en tant que textes édifiants n’implique pas de déclarer qu’ils ont une origine surnaturelle directe. Par conséquent, quand il est fait référence à des « messages » de la Vierge, cela doit toujours s’entendre de « messages présumés ».
Le dicastère pour la doctrine de la foi demande même de ne pas écouter certains messages
« Le 5 août prochain sera le deuxième millénaire de ma naissance […]. Je vous demande de vous préparer intensivement pendant trois jours […]. Ces jours-là, ne travaillez pas » (01.08.1984).
Il est raisonnable que les fidèles, faisant preuve de prudence et de bon sens, ne prennent pas ces détails au sérieux et ne les écoutent pas. Il faut toujours se rappeler que dans ce cas, comme dans d’autres expériences spirituelles et phénomènes surnaturels présumés, des éléments positifs et édifiants sont mélangés à d’autres qui doivent être négligés, mais qui ne doivent pas conduire à mépriser la richesse et le bien de la proposition de Medjugorje dans son ensem
Des messages à la théologie douteuse
Dans le même ordre d’idées, il convient d’accorder une attention particulière à la possible utilisation erronée du mot « médiatrice » en ce qui concerne Marie. S’il est vrai que dans l’ensemble des messages il apparaît que tout est attribué à Jésus-Christ, tandis que Marie coopère par son intercession maternelle, certaines expressions se présentent qui ne semblent pas cohérentes avec cet ensemble : « Je suis la médiatrice entre vous et Dieu » (17.07.1986). « Je veux être le lien entre vous et le Père céleste, votre médiatrice » (18.03.2012).
Utilisée de cette manière, l’expression « médiatrice » conduirait à tort à attribuer à Marie une place qui est unique et réservée au Fils de Dieu fait homme ; elle contredirait en fait ce que la Sainte Écriture affirme lorsqu’elle dit qu’il n’y a qu’un seul « médiateur entre Dieu et les hommes, un homme, le Christ Jésus, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous » (1 Tm 2, 5-6). D’autre part, ces messages présumés ne parviennent pas à exprimer correctement, comme l’a expliqué saint Jean-Paul II, que la coopération de Marie est une « médiation subordonnée » à celle du Christ (cf. Redemptoris Mater 39), de sorte que « nulle dérogation, nulle addition n’en résulte quant à la dignité et à l’efficacité de l’unique Médiateur, le Christ » (Lumen gentium 62).
Dans les archives : un prètre franciscain excommunié en 2020
Le diocèse italien de Brescia a annoncé, le 23 octobre 2020, l’excommunication de Tomislav Vlasic, ancien franciscain et prêtre à Medjugorje