Lazaristes : analyse de l'article du journal Le Monde
France, 2024, an III après la CIASE.
— Natalia Trouiller (@ntrouiller) September 15, 2024
On aimerait que les vieux réflexes de protection, d'ex filtration aient disparu.
On aimerait que les victimes de l'Église soient enfin au centre.
Nouvelle démonstration qu'il n'en est rien.
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France, 2024, an III après la CIASE.
On aimerait que les vieux réflexes de protection, d’ex filtration aient disparu.
On aimerait que les victimes de l’Église soient enfin au centre.
Nouvelle démonstration qu’il n’en est rien.
Dans cette lamentable affaire, on a une fois de plus toutes les étapes du vieux schéma usé jusqu’à la corde dont on ne peut plus, dont on ne veut plus.
En 2024.
Trois ans après la CIASE.
Étape 1 Faire traîner.
Les premières alertes, pour ce qu’on en sait, datent de 2002.
Première plainte, à moins que d’autres victimes inconnues en aient déposé avant, devant une juridiction canonique: 2011.
Première monition (avertissement) canonique : 2019.
En 2019, donc, on a un prêtre, Vincent Goguey, qui s’est conduit ainsi en 2002 avec une jeune fille de 18 ans :
Puis quand la jeune femme, 9 ans plus tard, en 2011, lui donne rdv pour lui PARDONNER, il fait ceci:
En 2015, il fait ceci à une autre jeune femme:
Le tribunal canonique de Lille, outré (lentement) par ce comportement qui montre un probable agresseur en série, se montre implacable : 8 ans après la plainte de Karima, hop ! Monition.
Traduction: « si tu recommences, on va se fâcher tout rouge ».
Étape 2 Balader les victimes
Pendant la procédure canonique, dont elles sont exclues, et qui vont donc accoucher de la souris-monition, on rassure les victimes: ça va barder pour l’agresseur.
Lors de la deuxième (à notre connaissance, toujours) procédure canonique, on a ce morceau de bravoure:
Dites, M. le vice-official de Paris, une idée me vient, là, tout de suite. Si je viens vous voir, que je vous plaque au sol, vous maintiens les poignets et les chevilles et que je vous masse les tétons, vous continuerez à penser qu’il ne s’agit pas stricto sensu d’abus sexuel ?
Non parce que si vous pensez que c’est un comportement sexuel normal, j’ai des adresses de professionnels qui peuvent vous aider.
Ne restez pas seul, vraiment.
Du côté des autorités lazaristes, on déplore, on regrette, on se désole.
Ah ! Si l’institution avait fait ce qu’il fallait, vraiment tout notre soutien aux victimes, dit… Le patron de l’institution des Lazaristes.
Du côté de l’évêque, Mgr Souchu de @diocese40, on assure qu’il « n’a plus de mission dans le diocèse ». Et puis en fait on apprend qu’il anime des groupes sur un lieu de pèlerinage, parce qu’il faut bien « le mettre quelque part ».
Oh ben tiens.
Étape 3 Faire appel à la conscience de l’agresseur. Qui évidemment s’en fiche comme de son premier abus
Ça marche tellement bien, hein.
Je sais pas si pas moi, vous faites des statistiques, des trucs un peu sérieux dans vos officialités ?
Honnêtement, combien d’agresseurs ont vu les écailles tomber de leurs yeux après ce genre de lettre ? Sont tombés à genoux en disant « ah mon Dieu je vois à présent que c’est mal, je file illico me rendre à la police »?
Non parce qu’en bonne théologie, si je ne m’abuse, le repentir du coupable doit permettre de réparer le mal de faute et le mal de peine.
Elles sont où, les réparations, dans votre façon de faire ?
Le résultat, c’est que les victimes ne vous font plus aucune confiance.
Et quand on lit ça sous la plume de @Mgr_EMB dans le Fig du 26/7, et que semaine après semaine on a la preuve qu’évêques et supérieurs majeurs continuent de faillir, hé bien d’autres voies se mettent en place.
Aujourd’hui, Léa a décidé de lancer un appel à témoignages.
Parce que ça suffit.
Les procédures et les (éventuelles) sanctions ne peuvent plus rester confinées dans le secret de vos officialités.
Les victimes, actuelles et futures, ne peuvent plus attendre.
Ne comprenez-vous pas, toujours pas, que le silence est la meilleure cachette des agresseurs ? Que leur impunité prend racine dedans ?
Il y a deux silences.
Le silence des victimes, et croyez-moi c’est en train de changer.
Votre silence, qui est de la complicité.
Voici l’appel à témoins de Léa et de son ami Benjamin.
La totalité du témoignage, outre l’article de @lemondefr est ici :
Partagez, likez, allez-y.
Vous n’êtes plus seules.
#LaHonteDoitChangerDeCamp
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- https://vm.tiktok.com/ZGeE8sPPo/
Et côté Lazaristes ?
Tout est dit dans ce thread de Natalia :
https://x.com/ntrouiller/status/1837868231924633643