Abbé Pierre : news en vrac

Excellente enquête de la cellule investigation de Radio France

La cellule investigation de Radio France publie de nombreux documents qui (dé)montrent la face sombre de l’Abbé Pierre et qui confirment qu’Emmaüs ainsi que la hiérarchie catholique étaient au courant.

« Il est impossible de penser, lorsqu’on connaît les mécanismes des violences sexuelles, que de tels faits aient pu exister sans que personne ne soit informé. » (…)« Que les personnes aient nié, banalisé ou voulu protéger l’abbé Pierre ou le mouvement Emmaüs, dans tous les cas, c’est un dysfonctionnement majeur et intolérable, ajoutent les trois directions. (…) C’est pour cette raison que nous allons mettre en place une commission d’historiennes et d’historiens pour faire toute la lumière et expliquer les dysfonctionnements qui ont permis à l’abbé Pierre d’agir comme il l’a fait pendant plus de 50 ans. »

France Info

Excellente émission radio avec Laetitia Cherel, de la cellule investigation de Radio France

Emission de 35 minutes à écouter sur le site internet de Radio France.

Chronique de Jean de Saint-Cheron

L’affaire « abbé Pierre », dont l’éclatement est dû au courage immense des victimes qui osent parler, bien davantage qu’à celui de l’institution muette, rappelle que nous ne sommes pas au bout de nos peines.

La Croix

Si l’on est effectivement coupable, la justice due aux victimes exige que la vérité soit faite sur nos actes. On découvre que pour décrire ses actes auprès de ceux qui savaient dans son entourage proche, l’abbé Pierre parlait souvent « d’imprudence ».

La Croix

Les condamnations canoniques pénales ne sont pas rendues publiques dans le diocèse, y compris lorsque la justice due aux victimes (passées, mais aussi futures ou potentielles) l’exige… « C’est une étrange et longue guerre que celle où la violence essaie d’opprimer la vérité », notait Pascal. Violence de la sauvegarde d’une réputation au mépris de la justice…

La Croix

A propos du film de l’an dernier sur l’abbé Pierre

« Il a été tourné à une époque où Emmaüs savait déjà qu’il y avait des témoignages problématiques. On laisse construire une légende que ce soit du côté de l’Église ou du monde associatif. »

Héloïse de Neuville sur France Inter

La nécessité de comprendre comment on a pu en arriver là

Comment un homme qui a fait tant de bien a-t-il pu abuser tant de personnes ? Comment l’ombre et la lumière peuvent-elles à ce point cohabiter ?

Si l’on veut que les violences sexuelles ne se reproduisent plus, si l’on veut que l’Église et la société soient des lieux sûrs, il faut savoir affronter ces questions pour être capable de décrypter les mécanismes qui ont permis à certaines icônes de ne rencontrer aucun contre-pouvoir, de s’installer dans la toute-puissance de leur rayonnement et d’abuser en toute impunité pendant des décennies.

La Croix

Les archives de Montreal sont vides, selon le juge Denis

Vendredi, Mgr Faubert a dévoilé à Présence, non pas le rapport complet, mais «l’intégralité des conclusions du juge Denis».

«Une étude minutieuse des archives de l’archidiocèse de Montréal me permet d’affirmer que nulle part est-il fait mention de quelque agression envers des femmes ou d’un acte malveillant de l’abbé Pierre lors de ses visites à Montréal».

Le juge Denis ajoute que «rien ne me permet d’affirmer que les autorités catholiques de Montréal aient été prévenues de tels gestes s’ils se sont produits».

Ses conclusions se terminent toutefois par cette précision: «Je répète, par souci de rigueur intellectuelle que je ne peux affirmer que les actes reprochés à l’abbé Pierre ne se sont pas produits. Je dis simplement qu’on n’en trouve aucune référence aux archives de l’archidiocèse de Montréal.»

Présence Information Religieuse

Les plaques célébrant l’abbé Pierre sont retirées les unes après les autres

Selon un décompte de l’Agence France-Presse réalisé à partir de la base nationale des adresses, 150 voies ou lieux-dits sont nommés Abbé-Pierre ou Henri-Grouès, son nom de naissance.

Le Point

Après la ville de Nancy, de nombreuses municipalités ont fait connaître leur intention de retirer le nom de l’Abbé Pierre de l’espace public.