Abbé Pierre : l'ouverture des archives de l'Église
- https://eglise.catholique.fr/espace-presse/communiques-de-presse/554773-communique-de-la-cef-a-la-suite-des-nouvelles-revelations-concernant-labbe-pierre/
- https://c.ledauphine.com/faits-divers-justice/2024/08/25/isere-affaires-abbe-pierre-pourquoi-la-lettre-qui-l-accuse-etait-elle-au-diocese-de-grenoble
- https://www.diocese-grenoble-vienne.fr/index.php?_cachepolicy=nocache&_lang=FR&oidit=TOPICSWX:5ly5qtgt429l&nocache=1&_=0.79578900%201726222762
- https://c.ledauphine.com/faits-divers-justice/2024/08/23/isere-abbe-pierre-ils-veulent-une-enquete-sur-le-diocese-de-grenoble-vienne
- https://www.leprogres.fr/faits-divers-justice/2024/08/25/affaire-abbe-pierre-une-lettre-l-accusait-deja-a-grenoble-en-1965
- https://c.ledauphine.com/societe/2024/09/12/affaire-abbe-pierre-des-eveques-ont-su-mais-lesquels-il-faudra-une-enquete-historique
- https://www.droitcanonique.fr/codes/cic-1983-1/c-489-cic-1983-489
L’enquête de la cellule investigation de Radio France semble ne pas être pour rien dans cette décision. Face à l’avalanche de documents mettant en cause les évêques, l’Église de France avait-elle un autre choix que d’ouvrir ses archives ?
Ouverture des archives
Au regard de la gravité des révélations successives concernant l’abbé Pierre, des documents venant d’autres archives déjà en circulation, et afin de permettre de faire toute la lumière, le Secrétaire général de la CEF, conformément aux règles de dérogation prévues et à la demande de Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et Président de la CEF, lève exceptionnellement la durée de communicabilité des archives du Centre National des Archives de l’Église de France (CNAEF) concernant l’abbé Pierre.
— CEF
Le diocèse de Grenoble ouvrira ses archive… alors que cela semblait illégal quelques jous plus tôt
Le 25 aout 2024
« Nous tenons à disponibilité de la justice et des enquêteurs d’Emmaüs nos archives. Il n’y a aucun souci. En revanche, d’un point de vue de la légalité, vu que le nom de la personne est cité, je ne peux pas donner la lettre ni à la presse ni aux associations. Il faut respecter l’intimité de la potentielle victime, de sa famille, de ses ayants droit. Je ne pense évidemment pas à l’intimité de l’abbé Pierre qui, de toute façon, est décédé. »
Communiqué du 13 septembre 2024
En cohérence avec la décision annoncée ce jeudi 12 septembre par la Conférence des évêques de France, et afin de permettre de faire toute la lumière à la suite des graves révélations au sujet de l’abbé Pierre, Mgr Jean-Marc Eychenne, évêque du diocèse de Grenoble-Vienne, prend la décision à son tour de lever exceptionnellement le délai de communicabilité des archives diocésaines concernant l’abbé Pierre.
Tous les documents relatifs à l’abbé Pierre ayant été versés aux archives du diocèse de Grenoble-Vienne seront donc consultables dès à présent par toutes les personnes habilitées et accréditées : chercheurs, membres de la Commission d’experts annoncée par Emmaüs et les journalistes enquêtant sur l’abbé Pierre.
Rappel : le diocèse de Grenoble retrouve la lettre d’une victime dans la nuit
Samedi 24 aout 2024
Ces archives [le dossier de l’abbé Pierre au diocèse de Grenoble], nous avons cherché à les consulter, pour l’instant sans succès. Le diocèse indique toutefois qu’il s’agit d’un dossier purement administratif, qui doit faire trois pages, avec l’ordination et la démission de l’abbé Pierre à son poste de vicaire de la cathédrale, et qui ne contient aucun document personnel ou de correspondance.
Dimanche 25 août 2024
Un témoignage à charge contre l’abbé Pierre avait été transmis au diocèse de Grenoble en 1965 [en réalité 2005, selon la correction apportée le lendemain], révèle ce dimanche le Dauphiné Libéré. Dans un entretien, l’évêque de Grenoble-Vienne Mgr Jean-Marc Eychenne révèle qu’une lettre de la communauté des Capucins –à laquelle l’abbé Pierre a brièvement appartenu– relate le témoignage d’une femme.
L’Église peut-elle détruire des preuves ?
« Détruites, je ne pense pas, car ce n’est pas notre pratique, songe-t-il. Il y a plein de choses qu’on retrouve sur d’autres sujets. Je ne vois pas pourquoi ils auraient détruit particulièrement cela… sauf à être vraiment dans une logique d’omerta absolue. »
§1. Il y aura aussi à la curie diocésaine des archives secrètes, ou du moins dans les archives ordinaires, une armoire ou un coffre parfaitement clos et verrouillé, inamovible, dans lequel seront conservés avec le plus grand soin les documents à garder secrets.
§2. Chaque année, les documents de causes criminelles en matière de mœurs dont les coupables sont morts, ou qui ont été achevées par une sentence de condamnation datant de dix ans, seront détruits ; un bref résumé du fait avec le texte de la sentence définitive en sera conservé.
Espérons que l’application du CDC n’a pas été trop scrupuleuse sur ce point !