Une gestion opaque et artisanale des Pieux établissements de France à Rome et à Lorette

« Administration défaillante », « gestion opaque et artisanale », « dérives » dans l’entretien du patrimoine… La Cour des comptes n’a pas de mots assez durs pour qualifier la situation des Pieux établissements de France à Rome et à Lorette, dans son rapport d’observations définitives rendu public le 3 septembre. Les accusations de mauvaise gestion ne sont pas neuves. Des signaux d’alerte avaient été émis en 2021, lors d’un conflit ouvert entre l’administration des Pieux, comme on les appelle à Rome, et une salariée, catéchiste au lycée français géré par cette institution, qui réclamait le versement de cotisations sociales jamais payées. L’administrateur de l’époque à la tête de l’institution, Michel Kubler, prêtre assomptionniste, avait reconnu « du bricolage », qui correspondait « à une culture ecclésiastique » qu’il espérait « révolue », « où l’on manquait parfois de rigueur quant au cadre juridique des emplois ».

La Vie

Sur le parc immobilier, la Cour souligne une « politique opaque d’attribution et de fixation des loyers » des 148 appartements et 31 magasins, en moyenne « en dessous de la fourchette basse » dans ces quartiers recherchés, et avec « des avantages peu justifiés octroyés à de nombreux locataires ».

La Cour déplore aussi une gestion « extracomptable » de certains comptes bancaires avec « de nombreux paiements en espèces », parfois pour des rémunérations, loyers, remboursement de frais…

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