A propos de l'indemnisation des victimes… quand elles sont aussi auteur
L’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) a accordé 60 000 € de réparations financières à Jean-Yves Schmitt. Ce septuagénaire a été victime d’agressions sexuelles de la part d’un prêtre pendant son adolescence, avant d’être condamné, lui-même, à plusieurs reprises pour des actes pédocriminels.
On ne peut pas considérer qu’il y a des personnes victimes acceptables et d’autres inacceptables
Nous nous sommes concentrés sur le fait que c’était bien une personne victime qui s’adressait à nous, et que c’est cette dimension-là que nous devions prendre en compte.
Toutes les personnes agressées ne deviennent pas des agresseurs et, si elles le deviennent, nous ne pouvons pas établir un lien de causalité exclusif avec les événements vécus précédemment. Entre les deux, il y a le libre arbitre. C’est le sens des conclusions de l’Inirr, qui ne remettent nullement en cause la part de responsabilité de la personne victime dans ce qu’elle a commis.