Notre-Dame de Betharram : les victimes dénoncent un réseau bien organisé

Vingt nouvelles plaintes ont été déposées ce mardi 9 juillet, portant leur nombre à une centaine.

« Les témoignages commencent dans les années cinquante, car avant, les victimes sont pour la plupart décédées. Depuis qu’on les reçoit, je m’aperçois que tous les pères directeurs ont été des agresseurs sexuels des enfants, avec toujours le même mode opératoire. Quand l’enfant est réceptif aux caresses, on va plus loin. Et religieux et laïcs s’échangeaient les bons plans ».

Alain Esquerre, porte parole des anciens élèves victimes de Bétharram, pour France 3

« Concernant Bétharram, mon sentiment c’est d’abord l’horreur. Depuis des années, sur un seul établissement scolaire, c’est terrifiant. Sans compter les répercussions sur les familles et leur entourage. Des vies détruites par ces abus. Un établissement scolaire, surtout dirigé par une congrégation de prêtres, c’est censé protéger les enfants. Là, c’est une trahison ! » Sœur Véronique Margron ne mâche pas ses mots, mais son association n’a qu’un pouvoir de conseil et de formation et aucun pouvoir coercitif.

Le rapport de la Ciase, une commission indépendante sur les abus sexuels dans l’église, rendu public en 2021, a révélé un caractère « systémique » de ces violences et agressions sexuelles. « Bétharram est une preuve à lui seul », déplore la religieuse qui consacre la moitié de son temps à ce sujet. « Une fois les interdits levés, la violence se poursuit et se maintient dans le temps ».

France 3

Notons que la congrégation existe depuis 1832 et elle est présente dans quinze pays, notamment en Thaïlande…

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