Communiqué de reconnaissance publique du prieur général des frères de Jérusalem

En décembre 2019 et septembre 2020, Madame Anne Mardon a fait paraître deux livres pour dénoncer une situation d’emprise, vécue il y a environ 40 ans, mettant en cause le Père Pierre-Marie Delfieux, fondateur de la communauté. Elle y décrit cette emprise, accompagnée de baisers et de caresses, en particulier pendant la confession, et ceci durant plusieurs années. Cette emprise l’a contrainte notamment à prendre l’habit monastique et a eu des conséquences graves sur sa personne et dans sa vie.

Madame Anne Mardon a saisi la Commission Reconnaissance et Réparation (CRR), instance mise en place par la Conférence des religieux et religieuses de France, qui, après l’avoir entendue, m’a sollicité en tant que prieur général des frères de Jérusalem.

L’écoute des faits relatés par Madame Anne Mardon, dans un climat de confusion affective attesté par plusieurs témoins, et parallèlement l’avancée de notre processus de discernement et de réforme engagé depuis deux années en communauté, m’ont permis un cheminement et des prises de conscience progressives, partagés avec les frères de mon Conseil.

Nous avons reconnu le témoignage de Madame Anne Mardon, tant en matière d’emprise que dans la dimension sensuelle et sexuelle des gestes posés.

Aujourd’hui nous souhaitons reconnaître publiquement la responsabilité de notre Institut et les préjudices que Madame Anne Mardon a subis. Cette reconnaissance permet également de lui exprimer notre profond regret pour la souffrance engendrée.

Nous nous engageons à tirer toutes les conséquences de cette reconnaissance qui constitue une étape cruciale et nécessaire de notre cheminement communautaire.

Il nous appartient de réparer les dérives qui ont pu se produire et de prévenir toute nouvelle forme d’abus.

Communiqué de reconnaissance publique du prieur général des frères de Jérusalem