Saint Jean dans l'œil du 20h : Mgr Benoît Rivière mis en cause dans des commentaires du reportage

Le reportage de Sophie Broyet

Source Twitter/X / Thread reader app

Abus sexuels dans la communauté catholique Saint-Jean : des religieuses dénoncent la loi du silence. Absence de sanctions, le pardon en forme d'absolution, la peur de saisir la justice, la fuite… (Re)voir l'enquête de l'Œil du 20H @infofrance2

Le reportage

Saint-Jean est une congrégation catholique, fondée en 1975. Dans la tourmente il y a 10 ans après des révélations de violences sexuelles de son fondateur Marie-Dominique Philippe, elle dit avoir procédé, depuis, à son examen de conscience. Qu'en est-il vraiment ?

Nous avons recueilli de nombreux témoignages de religieuses qui évoquent des d'abus récents, et alertent souvent en vain. Qui sont ces sœurs apostoliques ? A l'inverse des sœurs contemplatives, cloîtrées, elles dépendent de l'évêque d'Autun depuis 1993. 40 des 170 sœurs apostoliques que compte Saint-Jean seraient aujourd'hui exclaustrées = sorties. Officiellement « en dispense de vie communautaire » (sic l'évêque d'Autun). Pour quelles raisons ? C'est tout l'objet de notre enquête.

xx a 35 ans. Religieuse pendant 12 ans à Saint-Jean témoigne d'agressions sexuelles répétées de la part, notamment, d'une sœur supérieure. Jusqu'au jour où elle dénonce les faits à la hiérarchie : ladite sœur supérieure sera déplacée dans un autre prieuré. Une absence de sanction qui ne lui laisse d'autre choix que de quitter la communauté. Quitter la communauté revient à quitter son foyer sur la point des pieds. Démuni. A la rue. Sans logement, ni compte bancaire, ni sécurité sociale. Parfois sans téléphone ni vêtements. Rien. Elle affirme n'avoir pas été entendue. Cette autre religieuse non plus : « Ma congrégation m'avait dit : on dénonce pas son frère, je ne veux rien savoir. On a toujours l'impression que c'est nous qui sommes en faute. J'étais la méchante parce que je parlais, j'étais le traître ». Une loi du silence qui semble difficile à rompre. Pourtant, sur son site internet, la communauté encourage les victimes " à signaler ces faits à la justice". Selon nos informations, trois sœurs auraient porté plainte.

En 2023, à la demande de la communauté Saint-Jean, 130 des 170 sœurs apostoliques ont répondu anonymement à un questionnaire interne dont nous sous sommes procuré le rapport confidentiel : la 1/2 d'entre elles déclare avoir été victimes de violences, contraintes, menaces, viols. La moitié ! « Un abîme de dysfonctionnements, de souffrances, de malheurs », conclut le rapport. Que fait - que ne fait pas l'Église ? Mgr Benoît Rivière, évêque d'Autun depuis 2006 et référent des sœurs apostoliques de Saint-Jean a bien voulu répondre à nos questions.

« Je n'ai pas lu tout ce rapport en détail. Je suis effaré par le nombre que vous citez. C'est effectivement considérable, c'est dramatique ». Et le drame, c'est que pendant longtemps, les personnes ne se sentaient pas en capacité de pouvoir parler. Les mots ne viennent pas toujours à la bouche pour en parler. Et aujourd'hui, heureusement, dans la société tout entière, dans l'Église en particulier, nous nous formons tous les uns et les autres à ouvrir la possibilité qu'un récit puisse se faire, un récit ouvert à l'avenir. Toutes les personnes que j'ai écoutées, en tant qu'évêque - et indépendamment de Saint-Jean d'ailleurs -, qui ont été profondément abîmées, brisées, on peut le dire par des abus sexuels ou des abus même graves, je veux leur dire qu'un chemin de vie peut s'installer. Avec des blessures, des blessures qui resteront - c'est un long processus, je ne dirai pas de guérison mais un processus qui permet de vivre sans mettre sous le tapis ce qui s'est passé, et en même temps sans s'enfermer dedans."

  • Beaucoup de ces sœurs me disent ne pas avoir été entendues par leur communauté, beaucoup me disent vous avoir sollicité et ne pas avoir obtenu de réponse. Pouvez-vous affirmer vous être posé en recours pour ces sœurs ?
  • « Franchement, je ne pense pas qu'il y en ait beaucoup. Je ne peux pas affirmer que j'ai pu tout le temps répondre à tout. Ce n'est absolument pas de la négligence, ça n'est absolument pas volontaire, bien sûr. C'est la charge de travail. Mais il est très possible qu'une fois ou l'autre, je n'ai pas assez relayé ou assez pris le temps. Il est possible qu'à certains moments, je n'aie pas été assez disponible. Mais jamais je n'ai refusé de recevoir une sœur. Jamais. »
  • Pas assez pris le temps. Convenez que cette réponse puisse être difficilement audible pour les victimes
  • « Une cellule d'écoute a été mise en place pour les sœurs apostoliques depuis plusieurs années, qui je le crois a été améliorée dans son fonctionnement. Cette cellule d'écoute, c'est d'abord elle qui est chargée d'écouter. Et pas directement l'évêque ordinaire, c'est vrai. Je n'aurais pas forcément bien fait étant un homme, étant l'évêque. Mais je ne me suis jamais dérobé ».
  • N'eut-il pas été plus sain de dissoudre ?
  • « Je les ai découverts il y a 18 ans, j'étais alors à mille lieux d'imaginer ce qui a été découvert par la suite Les déviances. Et il faut bien le dire, les modes d'exercice, des relations d'autorité. Et progressivement, ces choses-là sont venues au jour. A ce moment-là, avec un certain nombre de frères et de sœurs, j'ai commencé à regarder l'ampleur de cette déviance originelle dans la congrégation. Certains m'ont posé la question : faut-il dissoudre, carrément ? J'ai toujours pensé que non, parce qu'il y a un croisement de fils Je pensais que non, parce que depuis que le monde est monde, il y a un croisement de fils, le fil de la vie et des fils de perversité, de violence, parfois de mensonge. Et je crois toujours que le fil de la vie est plus important, à condition de regarder les choses en face et de dénoncer le mal, voilà. C'est ce qui a été fait dans cette congrégation que j'ai accompagnée comme j'ai pu, voilà »
  • Vous croyez vraiment que de tout ce mal peut forcément sortir du bien ?
  • « Bien sûr. Je le crois fondamentalement. Je crois que le bien précède le mal. Le mal n'est pas à l'origine de tout. Je crois qu'à l'origine de toute vie, de toute vie en société, de toute vie personnelle, il y a une bienveillance. Et dans un institut qui a été aussi abîmé à cause du mal qui a été peu à peu distillé, à cause du comportement complètement déviant du fondateur et de certains qui ont été autour de lui, je pense que lorsque les choses sont dites, que les personnes qui ont été si gravement atteintes ont pu parler, être écoutées, c'est progressivement ce fil de vie qui est plus important que le mal, et qui permet justement un avenir ».
  • Pourquoi ne pas avoir fait de signalement au procureur ?
  • « Alors, j'ai vérifié que c'était fait par les autorités de la congrégation. Souvent ce sont elles qui sont allées voir le procureur et qui ont fait un signalement. C'est une pratique courante depuis 10-15 ans. Et très souvent l'église est plus sévère que la loi civile sur ces questions-là. Aujourd'hui, nous allons beaucoup plus loin dans l'examen et la réception de plainte pour des personnes qui ont été abusées ou qui ont eu à subir des agressions. Par exemple, des gestes déplacés entre un prêtre et une femme qui ont eu lieu il y a 30 ans, la loi civile dit : « circulez, il n'y a plus rien à voir ». Nous, nous regardons de près maintenant. Il y a une écoute longue de la personne victime dans un chemin de restauration, de réparation aussi. Et quand la personne abuseuse est toujours en vie, il y a des réductions d'exercices du ministère. Quand il y a une chose grave, il faut évidemment laisser jouer la loi. La personne peut porter plainte au civil. Qu'elle le fasse ! Je pense qu'il y a des années en arrière, à Saint-Jean comme dans d'autres congrégations, on n'aurait pas conseillé de porter plainte mais ça n'est plus du tout le cas aujourd'hui. Même si pour certaines personnes, ça demande de dépasser des craintes, des peurs. « Est ce que j'ai le droit ? Est-ce que ça va pas être trop difficile ? Je vais devoir reraconter mon histoire… » Mais, dans des cas comme ça, il faut absolument que la justice civile soit saisie et c'est à la personne qui est abusée de porter plainte, bien sûr. »
  • Pour les sœurs contraintes de quitter la communauté, l'on me rapporte des situations souvent catastrophiques sur le plan financier.
  • « C'est exagéré. Oui, je crois vraiment que là, il y a une sorte d'exagération. Je suis témoin d'un processus où beaucoup d'argent est versé en concertation avec un organe de médiation national. Qu'il y ait un ou deux cas qui ne se passent pas toujours comme la sœur aimerait, c'est possible. C'est une des raisons pour lesquelles Rome a demandé que quelqu'un de dédié se penche sur ces cas des sœurs en discernement de sortie. Nous devons améliorer le processus d'accompagnement des sœurs qui sortent. Et évidemment leur donner ce qu'il leur faut pour vivre dans la mesure évidemment des limites. Et pour ce qui est des cotisations sociales, franchement, c'est une communauté qui n'a pas été en dehors des clous. »

Réaction de @ntrouiller

Source Twitter/X

🚨 Les chiffres exacts sont encore plus dingues.
En six ans, 45 sœurs sont sorties définitivement, plus 42 sœurs vivant hors congrégation…
2 autres sœurs seront exclaustrées au 1er juillet.
On comprend pourquoi Rome a nommé un délégué juste pour les sœurs hors vie commune.

🚨J'ai personnellement rencontré une sœur dans ce cas.
D'autres en dispense de résidence, officiellement pour terminer leurs études, auxquelles la congrégation octroie ENCORE AUJOURD'HUI royalement entre 200 et 600€/mois pour vivre, logement compris.
https://twitter.com/sophiebroyet/status/1779868391341236512

🚨J'ai vu les échanges de mails.
Le marchandage sur tout.
L'humiliation permanente.
Pour gratter de quoi vivre en-dessous du seuil de pauvreté, ne recevoir que des miettes.
Cette sœur dormait la journée dans un parc, avant d'être hébergée par une inconnue qui a eu pitié d'elle.

Techniquement, ces sœurs ne sont pas à la rue grâce à deux personnes. Une personne morale, les Sœurs de la Charité de la rue du Bac, qui en ont accueilli cinq. Et @veroniqueop qui se démène nuit et jour pour des dizaines de cas similaires dans des dizaines de communautés, qui a trouvé logement et/ou travail à certaines.

Le diocèse de Paris: rien
La CEF: rien, qui s'en lave les mains.
Mgr Rivière : rien.

On va y revenir.

Le vrai problème de la place de la femme dans l'Église, il est là. C'est celui des communautés pourries, pleines de femmes extra et dont les hommes se sont barrés, parce qu'ils sont prêtres et que les diocèses sont prêts à leur offrir Paris en bouteille pour les avoir. Ne restent alors que les femmes, et les hommes trop vieux ou trop cassés. Des gens qui ont tout donné à l'Église: leur vie, des sommes parfois considérables, que ces communautés ont esclavagisés, maltraités, laissés violer, et qui vieillissent en somatisant et en se dégradant. J'en ai croisé tellement, aux Foyers de Charité, aux Fraternités monastiques de Jérusalem, à Saint Jean et ailleurs. Qui développent des maladies étranges dont tout le monde fait semblant de croire qu'elles existent, ça évite de se poser la question des violences sexuelles hein.Ces milliers de femmes, de religieuses dont personne ne veut, c'est la honte de l'Église. @Eglisecatho regarde ailleurs, bien contente de pouvoir dire « ah c'est pas nous c'est @VieReligieuse. »

Super les gars.

Quand des religieuses ont frappé devant votre porte close cet hiver, vous pensez sérieusement que le Patron là-haut s'est dit « ah ! Ils ont eu raison de s'en foutre, c'était pas leur responsabilité ? »

Bah écoutez. Quand il s'agit de faire la danse du ventre aux frères prêtres pour vos diocèses crevant du manque de prêtres, là soudain y'a du monde.

🚨Quant aux cotisations sociales à St Jean, en particulier auprès de la CAVIMAC, la caisse de retraite des cultes, c'est la fête du slip.
J'avais un peu l'habitude mais là…
Des 30, des 40 trimestres manquants.
Quand on demande de régulariser, des excuses de la 4e dimension.

Les années de noviciat systématiquement déduites, alors que c'est interdit depuis 2011 et l'arrêt du Conseil d'Etat.
Et bien sûr on laisse les sœurs se débrouiller dans la jungle administrative.
Des femmes entrées à 18, 20 ans qui savent à peine acheter un ticket de métro seules.
La CAVIMAC a besoin de savoir quand vous êtes entrée au noviciat ?
Ce serait si simple que Saint Jean vous fournisse une attestation.
Non, on vous laisse vous démerder.
Et quand vous n'avez pas de preuve, pas de photos parce que vous les avez brûlées sur conseil de la supérieure, plus de famille ou une famille qui ne vous parle plus parce que vous avez quitté le couvent et que c'est la honte, vous faites quoi ?

Bah c'est pas le problème de votre communauté.
Ni de Mgr Rivière, l'évêque en charge de celle-ci.
Ni de l'Etat.
Tout le monde s'en fout.

Donc quand Mgr dit à @sophiebroyet ceci, il ment comme une armée de dentistes.
C'est démentiel de mentir comme ça purée.
Mais vous n'avez pas HONTE monsieur Rivière ?

https://twitter.com/sophiebroyet/status/1779874963270308196

Parce que les sortants de Saint Jean, on ne peut pas dire qu'ils n'aient pas alerté.

🚨 Témoignages

Entretien avec Mgr Rivière en octobre 2021.
On voit que la question du consentement des femmes adultes est bien intégrée.
Deux mois après, c'était la grande génuflexion à Lourdes.

Alors, « refusé de répondre », techniquement, non. En revanche, « ne jamais répondre aux courriers y compris ceux envoyés en LRAR, ça, oui.

🚨 2e témoignage

https://twitter.com/sophiebroyet/status/1779868414363722039

2021, toujours.

Une sœur envoie un courrier en LRAR à Mgr Rivière pour révéler l'agression dont elle a été victime de la part d'un frère.
Deux ans auparavant, elle a déjà fait appel à la commission abus des frères, qui n'a rien fait.
Bah oui, c'était pas son père spi.
Donc pas d'abus.
C'est la logique de St Jean : il faut que la relation entre l'agresseur et l'agressé soit ASYMÉTRIQUE.
C'est ton prieur qui te tripote ?
Pas bien.
C'est ton cothurne ? Fallait être un peu moins lascif en égrenant ton chapelet.
Le chapitre général des sœurs arrive.
Rivière est présent.
La sœur le chope.
« Père, visiblement vous avez reçu mon courrier, mais je n'ai jamais reçu de réponse. L'avez-vous lu ? »
Et elle réexplique ce dont il s'agit.
La réponse de Mgr Rivière : « Ah mais vous savez, les courriers qui parlent des abus, je ne les lis pas, ça me met mal à l'aise ».
OH CHOUCHOUUUUU 💔💔💔
« Bon ben je vais vous recevoir maintenant ! »
En plein chapitre général.
Bravo champion 🥹🥹
La sœur ne lâche rien (le courage de ces femmes, purée) et en 2022, Rivière prend un précepte pénal. Il en informe, comme il y est obligé, la sœur.

— Voilà, il n'y aura pas de procès, vu que vous dites qu'il vous a agressée, mais que lui dit que vous étiez consentante…
— Et si je veux une confrontation des témoignages ? que vous entendiez des témoins? Le rapport nomme 2 autres victimes, vous en faites quoi?
— Ben c'est pas vous qui décidez. Donc j'ai quand même décidé d'une pénitence pour ce frère.
— Il devra jeûner 2 fois par semaine, d'octobre 2022 à Pâques 2023, et il a interdiction d'accompagner pendant 5ans.

Cerise sur le 🍰: le doc de Mgr Rivière ne faisait état que de « caresses sur les mains » et de « prise dans les bras ».
On parle d'agression sexuelle et tentative de viol.
Voilà tout ce qu'il a retenu.

🚨 Troisième témoignage

🚨 Quatrième témoignage. Une sœur apostolique, toujours

« Quand je lui ai parlé de ce qui m'était arrivé, il m'a répondu en me racontant ses émois face à une dame dans le train le matin même ».
Comprenne qui pourra.

🚨 Cinquième témoignage, un frère cette fois

Lorsqu'il m'a reçu, c'était avant que les crises n'éclatent. Je venais l'avertir de ce qui se passait dans la communauté. Il m'a regardé, l'air de dire « comme si j'avais besoin de vous pour savoir ce qui s'y passe », et a désigné l'énorme armoire Louis XV en bois clair derrière lui: « elle est pleine des histoires de cul de la communauté ». Pour rappel: à ma connaissance, pas un signalement de sa part n'a été fait à un procureur.

🚨 Sixième témoignage

Un autre frère. Le témoignage de l'enfer qu'il a subi est paru dans le Livre noir de Saint Jean, p. 63, téléchargeable ici: https://www.avref.fr/fichiers/Livre%20Noir%20St%20Jean%2014%20JANVIER%202021.pdf. La lettre qu'il a envoyée à Rivière il y a quelques semaines se passe de commentaires.

🚨 Septième témoignage

À quoi sert un rapport sur les violences à Saint Jean ?
À faire un cale-porte.
https://twitter.com/sentinelle_asso/status/1778673060251369914

🚨 Huitième témoignage

La CME, « Commission Mœurs Écoute », c'est la fameuse commission chargée de traiter les « abus chez les sœurs apostoliques de Saint Jean.
Désormais dissoute. Non remplacée.
Mgr Rivière en parle ici dans l'interview https://twitter.com/sophiebroyet/status/1779868418453258323

🚨 Neuvième témoignage

Je vous laisse lire.

Allez hop encore un mensonge. Faut baisser le rythme, j'arrive plus à suivre.
10—15 ans, on est d'accord que 2011 on est dans les clous ? OK, un exemple.
Deux sœurs sont agressées par un frère.
On enterre.

https://twitter.com/sophiebroyet/status/1779874941552185422

Les frères avisent les sœurs que le gars fait l'objet d'une procédure étatique pour deux autres victimes mineures et hors communauté. Les sœurs en charge: SURTOUT NE RIEN DIRE À NOS SŒURS VICTIMES HEIN Des fois que ça leur donne l'idée de porter plainte.

Alors oui là c'est vrai.
Tu as été bien plus sévère que la loi civile « sur ces questions-là ».
On en parle des lanceuses d'alerte obligées de quitter la communauté pour avoir dénoncé des violences sexuelles ?

Ou encore:

https://twitter.com/sophiebroyet/status/1779874944056283352

On me dit qu'un frère devenu orthodoxe avait été excommunié. Une victime m'envoie le courrier interne où on annonce les sanctions. Eh ben lui, pas de victime, il est excommunié, les abuseurs font des victimes et ne le sont pas.
Bravo pour cette sévérité sans faille.
Alors en fait Riri, y'a ce truc désuet qui s'appelle la loi.
Si tu es au courant d'un crime ou d'une agression sexuelle sur personne vulnérable tu ne peux pas dire « qu'elles le fassent »
Tu as l'obligation de dénoncer (434-1 et 434-3 du CP).

https://twitter.com/sophiebroyet/status/1779874951341694982

Alors là, tu fais exprès de confondre deux choses. L'indemnisation des VIOLS par la Commission Reconnaissance et Réparation, au bout d'ANNÉES de négociations épuisantes où la communauté ergote sur tous les termes, et le minimum vital quotidien.

https://twitter.com/sophiebroyet/status/1779874958513955055

Et on termine par la perle : LE FAMEUX RAPPORT

Que notre Riri n'a pas « tout lu en détail ».
Riri, franchement.
Y'AVAIT 19 PAGES DE TEXTE ET 12 PAGES DE DESSINS

Comme celui-ci, par exemple.

https://twitter.com/sophiebroyet/status/1779868401722122683

Explicite non ?
Ou celui là. Il semblerait que les sœurs aient eu envie de parler.
Tu aurais pu les aider.

Où encore celui-ci.
Je suis pas spécialiste, hein, mais je dirais comme ça à vue de nez qu'en juin 2023, des femmes placées sous ta responsabilité vont mal, Riri.

Bref, à la question « qu'à fait Mgr Rivière », l'honnêteté m'oblige à répondre: rien. En 18 ans, il n'a rien fait.

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